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Ces traces de pas montrent que l’Homme était en Amérique il y a 23.000 ans

Une étude a confirmé que la présence du genre humain en Amérique était plus ancienne qu’on ne le pensait.

Depuis toujours, les chercheurs en archéologie et autres disciplines associées cherchent à savoir quand les humains sont arrivés aux quatre coins du monde. La question de leur arrivée en Amérique, en particulier, reste très débattue. Quand ont-ils débarqué sur le Nouveau Continent, et à quelle époque ? Des chercheurs anglais et américains viennent d’apporter de nouveaux éléments de réponse extrêmement solides. Dans une étude repérée par Futura, ils démontrent avec certitude que les humains étaient déjà présents en Amérique du Nord il y a au moins 23.000 ans.

Jusqu’à présent, les différentes estimations divergeaient considérablement. Pendant longtemps, la culture Clovis  a été considérée comme la première à avoir colonisé cet espace, il y a environ 13.500 ans. D’autres estimaient que l’Homme y était déjà présent depuis environ 20.000 ans.

Mais une étude parue en mai dernier a changé la donne. Des chercheurs expliquaient en effet avoir identifié des outils d’origine humaine dans la grotte Coxcatlan, au Mexique. Ces outils étaient apparemment âgés de 28.279 à 33.448 ans; une datation qui a redonné du crédit à l’hypothèse d’une arrivée encore plus précoce.

© Bennett et. al.

Un timing parfait

La confirmation est arrivée le 24 septembre dernier. Matthew R. Bennett et son équipe ont publié leur analyse d’empreintes de pas fossilisées, identifiées au parc naturel de White Sands, au Nouveau Mexique. C’est une trouvaille inestimable; il s’agit en effet d’une preuve absolument indiscutable, contrairement à d’autres traces dont la présence reste sujette à interprétation. L’autre avantage, c’est que l’on peut les dater avec une grande précision. En l’occurrence, ces empreintes ont été datées à environ 23.000 ans.

D’après les chercheurs, cette date n’est pas anodine. Le timing correspond en effet à un événement de réchauffement climatique particulièrement brutal dans l’hémisphère Nord, alors que le monde était pourtant en plein maximum glaciaire. A cette période, le niveau des lacs et des océans était donc largement plus bas qu’aujourd’hui; c’est cette situation qui aurait permis aux humains de voyager sur de grandes distances pour coloniser le continent. Christophe Colomb était donc encore plus en retard que prévu lorsqu’il a “découvert” l’Amérique en 1492 !

Le texte de l’étude est disponible ici.

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