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L’Homme devra tout faire sur Mars, même son propre carburant

Mars pourrait bien devenir le prochain objectif spatial du siècle. Face au défi technique qu’il représente, il faudra réinventer notre façon d’aller dans l’espace, du moins, si l’on compte en revenir.

Alors que les missions vers la Lune font la Une de l’actualité spatiale, un voyage vers Mars, qui relevait de la science-fiction il y a encore 20 ans est aujourd’hui envisagé. Bien qu’impossible à réaliser pour le moment, les défis techniques à relever étant bien trop nombreux, notre voisine rouge reste un objectif bien ancré dans la tête des ingénieurs et autres patrons de grandes entreprises spatiales. Mais pour le moment, ils sont tous confrontés au même problème, celui des ressources.

Elon Musk, aussi ambitieux soit-il, sait bien qu’une arrivée sur Mars ne pourra pas se faire sans des révolutions techniques dans la conception de nos fusées. En effet, le Starship, qui semble le vaisseau spatial dessiné pour ce genre de mission, ne peut pour le moment pas transporter assez de carburants, à la fois pour le voyage aller, et retour.

Carbone, Soleil, eau et microbes : la recette des carburants de fusées

Mais selon une étude menée par des chercheurs de l’université de Géorgie aux États-Unis, le plus prometteur serait de produire son propre carburant, directement sur Mars, réduisant ainsi nettement la quantité d’ergols nécessaires pour le voyage. Ils ont en effet présenté un nouveau concept qui devrait permettre la fabrication de carburant pour une fusée, directement depuis le sol martien. La planète rouge regorgerait même de ressources pour qu’il soit aisé de faire le voyage retour avec ce carburant extraterrestre.

Pour faire simple, les scientifiques pensent utiliser le dioxyde de carbone, la lumière du Soleil ainsi que de l’eau gelée, trois ressources dont notre voisine ne manque pas. Mais ces trois principaux composants ne devraient pas être les seuls ingrédients nécessaires et les astronautes devraient amener dans leurs bagages une grande quantité de microbes vers Mars. Ces derniers devraient être capable grâce à la lumière du Soleil et au dioxyde de carbone de produire des sucres, indispensables à la conception d’un carburant. Cette méthode aurait l’avantage de créer un carburant, le 2,3-butanediol, qui existe déjà sur Terre et que certaines fusées utilisent.

La NASA travaille aussi sur le sujet

Un autre projet, mener lui par la NASA propose de ramener sur Mars un catalyseur chimique afin de transformer le dioxyde de carbone présent sur la planète rouge en oxygène liquide, le carburant principal des fusées d’aujourd’hui. Mais cette solution ne semble pas parfaite, elle qui demande de ramener du méthane sur Mars ainsi que de nombreux autres accessoires assez lourds et complexes à transporter.

La solution offerte par les scientifiques de l’université de Géorgie a donc le mérite d’utiliser en grande majorité des ressources présentent sur Mars et ne demandent pas beaucoup de place dans une hypothétique fusée cargo qui irait sur Mars en amont d’une mission habitée.

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