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Pékin a censuré ce clip qui se moque de la propagande chinoise

La censure chinoise fait tout pour étouffer les voix dissidentes qui s’opposent à la volonté plus ou moins cachée de Pékin d’annexer Taïwan. Elle a ainsi interdit la diffusion d’une chanson incendiaire de Namewee et de Kimberley Chen, qui fait un carton sur les réseaux sociaux taïwanais.

« Fragile » : sous son allure de chanson d’amour sur la séparation d’un couple, ce morceau raconte en fait l’histoire de la Chine vis à vis de Taïwan. Les deux chanteurs fustigent la tentation hégémonique chinoise, Pékin menaçant d’annexer le territoire rebelle. Namewee et Kimberley Chen jouent la carte de l’humour et du double sens, avec un talent tel que la censure a interdit le morceau en Chine !

Succès sur les réseaux sociaux taïwanais

Mais Taïwan n’est pas encore soumis à la censure chinoise. C’est pourquoi le morceau fait un carton sur les réseaux sociaux de l’État insulaire, avec près de 40 millions de vues. Entre les lignes, les auteurs se moquent de la propagande chinoise, avec de nombreuses allusions au rose : c’est la couleur sous laquelle sont désignés les zélés internautes du Parti communiste chinois, qui chassent la parole dissidente ou moqueuse sur les réseaux sociaux.

Certaines paroles du morceau font aussi référence aux relations houleuses entre les deux pays : on peut ainsi entendre « Tu me forces à dire au monde entier que je t’appartiens. Mais la vérité n’est pas toujours facile à entendre. Pardonne-moi si je t’ai blessé », des mots qui évoquent les tensions entre la Chine et Taïwan.

Manewee, dont les comptes sont censurés sur les réseaux sociaux chinois, ne s’en préoccupe pas. « Celui qui subit la censure, c’est le public chinois », estime-t-il. Beaucoup espèrent que d’autres artistes suivront dans cette voie, et peut-être que certaines chansons parviendront à passer entre les mailles du filet.

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5 commentaires
  1. L’article omet un élément important. Ce morceau et son clip sont remplis de stéréotypes racistes vis à vis des chinois du continent, comme une allusion à la soupe de chauve-souris (pourtant non consommée en Chine, et dont les vidéos diffusées au début de la COVID n’étaient pas filmées en Chine mais dans le pacifique où elle est consommée… y compris dans un territoire français – la Nouvelle-Calédonie).

    En Chine continentale, tout contenu pouvant entraîner des tensions sociales (contenu islamophobe, critique des minorités, séparatisme, etc.) est censuré sur les réseaux sociaux. C’est également le cas à Singapour. On est tout à fait en droit d’être contre et de trouver que “Facebook est un super outil pour trouver des informations fiables”, c’est aussi le droit de la Chine de garantir à ces citoyens un espace numérique débarrassé des contenus conspirationnistes, mensongers et haineux.

  2. “Critique des minorités”. Sauf qu’une critique peut être constructive. Et que si tu interdis aux gens de critiquer tu les interdis de s’exprimer en fait.

  3. “En Chine continentale, tout contenu pouvant entraîner des tensions sociales“… non ça va beaucoup plus loin, il n y a tout simplement pas de liberte d expression, et les dirigeants estiment ne pas avoir de comptes a rendre… il y a le pcc et des “sujets” qui on l obligation de ne pas contredire ceux qui ont volé le pouvoir au peuple qui n a rien a dire…
    La seule religion autorisee est celle du parti communiste chinois… et des qu une question est sensible politiquement on met les gens qui osent s exprimer en prison pour parfois les obliger a revenir sur ce qu ils ont dit (lanceurs d alerte lors du covid, affaire peng shuai, denonciations du genocide ouighours, persecutions des minorités,…) ou sont les droits de l homme en chine? La chine soutient en plus les atrocités de la russie en ne la condamnant pas et a augmenté ses importations russes de 30 % au cours du 1 er trimestre…

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