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Microsoft a voulu racheter Activision trois jours après les accusations de harcèlement

L’entreprise n’était pas la seule à vouloir racheter Activision-Blizzard, mais elle n’a pas perdu de temps

Les dessous du rachat surprise du groupe Activision-Blizzard par Microsoft ont enfin été rendus publics. Vendredi 18 février dernier, un dossier déposé par le géant américain auprès de la Security and Exchange Commission (SEC) a été rendu public. Il détaille notamment comment la firme a profité des accusations de harcèlement sexuel autour de Blizzard pour acquérir l’entreprise à un bon prix.

Pour rappel, les allégations avaient débuté suite à la publication d’une enquête du Wall Street Journal l’été dernier. Plusieurs employés accusaient l’entreprise de favoriser une culture toxique, et de couvrir de nombreux cas de harcèlement et agressions sexuelles. Une situation qui n’a évidemment pas fait les affaires du groupe, d’autant plus que le PDG Bobby Kotick lui-même était cité dans plusieurs affaires.

Ce n’est que trois jours après les révélations du Wall Street Journal que le PDG de Microsoft, Satya Nadella, a pris contact avec Activision-Blizzard pour discuter d’une possible acquisition. Le même jour, le patron de Xbox Philm Spencer détaillait à quel point il était “dérangé et profondément troublé par les événements et les actions horribles” par les actions perpétrées par Blizzard, au point de remettre en question “tous les aspects” de sa relation avec l’entreprise.

Microsoft ne perd pas de temps

Seulement deux mois plus tard, on apprenait le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft, pour la modique somme de 68,7 milliards de dollars. Devenue une division de Microsoft Gaming, l’entreprise est aujourd’hui directement sous les ordres de Phil Spencer. Un rachat surprise, mais surtout fait à la hâte, pour garantir à Microsoft un prix le plus bas possible. Il faut dire que si la firme de Redmond n’a pas perdu de temps, elle n’était pas seule sur le dossier : au moins quatre autres acheteurs potentiels s’étaient déjà manifestés.

Reste à voir si Microsoft tiendra ses promesses, et si l’entreprise réussira à racheter l’image désastreuse d’Activision. Pour y parvenir, il faudra sans doute songer à se séparer de son ancien PDG Bobby Kotick, qui pourrait repartir avec 410 millions de dollars pour l’ensemble de ses actions. Un joli cadeau de départ.

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1 commentaire
  1. “L’entreprise n’était pas la seule à vouloir racheter Activision-Blizzard, mais elle n’a pas perdu de temps”
    => aucune autre société est citée dans l’article d’Amandine. Wah, quel titre putaclic.

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