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Getty Images interdit les images générées par l’IA par crainte d’un procès

L’IA est en passe de révolutionner la création artistique, mais Getty Images ne veut pas en entendre parler.

Une IA peut-elle être considérée comme l’autrice d’une œuvre originale ? Non, si l’on en croit les récentes décisions de justice en ce sens. Aux yeux de la loi, un robot ne peut pas être reconnu comme le propriétaire d’une création artistique, pas plus qu’il ne peut prétendre à la paternité d’un brevet ou d’une découverte. Le sujet est brûlant, d’autant plus qu’il a récemment affolé les internautes après la victoire d’une intelligence artificielle à un récent concours d’art d’organisé aux États-Unis.

Si l’IA est aujourd’hui capable de créer des œuvres visuelles — et même de la pornographie — plus vraies que nature, le problème juridique sur la paternité des œuvres demeure. Pour éviter tout problème, la plateforme de partage d’illustrations Getty Images a tranché, en interdisant les créations générées par l’intelligence artificielle. Dans un communiqué adressé au site américain The Verge, le PDG de l’entreprise Craig Peters évoque des “problèmes de droits non résolus” liés à l’utilisation de l’IA, notamment concernant les droits d’auteurs.

Sans préciser si Getty avait déjà été confronté à des soucis judiciaires impliquant une intelligence artificielle, le patron de la plateforme d’images a annoncé une collaboration avec la Coalition for Content Provenance and Authenticity. Objectif : créer des filtres suffisamment performants pour détecter les visuels générés par l’IA, et les censurer.

Pourquoi l’IA et l’art posent problème ?

Créer une image grâce à l’intelligence artificielle n’est évidemment pas illégal. Ce qui pose question en revanche, au-delà même de la paternité de ce type d’œuvre, c’est la capacité de création des robots. Même s’il les extrapole pour créer un visuel d’apparence nouvelle, un ordinateur se base avant tout sur des données existantes, avec lesquelles il a construit sa “réflexion”. Les logiciels de génération d’images comme DALL-E ou encore Midjourney et Stable Diffusion ne peuvent pas garantir entièrement que leurs créations puisent dans des ressources totalement libres de droits.

Le danger pour Getty, serait donc de fournir des visuels (payants) à ses clients, qui se verraient par la suite attaqués pour non-respect des droits d’auteurs originaux. Une situation qui entacherait inévitablement la réputation de la marque. Reste à voir comment le reste des acteurs sur le secteur réussiront à contourner le problème. De son côté, Shuttersock, le principal concurrent de Getty Images n’a pas encore introduit de politique spécifique concernant l’utilisation de l’intelligence artificielle sur sa plateforme.

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Source : The Verge

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