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« Splinternet » : une fragmentation qui menace l’internet ouvert

Internet a été rêvé en réseau ouvert et accessible à tous, peu importe où on se trouve dans le monde. Mais au fur et à mesure que les pays s’emparent des thèmes du numérique, les tentations sont de plus en plus fortes pour fractionner internet en morceaux.

Quand on parle de fractionnement d’internet, ou encore de « splinternet », on pense immanquablement à la Chine et à son Great Firewall, ou encore à la Russie avec RuNet dont le déploiement s’accélère depuis la guerre en Ukraine. D’autres pays tentent eux aussi de circonscrire internet à leurs frontières : Inde, Myanmar, Iran, Corée du Nord…

Des fractures autant géopolitiques qu’économiques

La Parlement européen a commandé un rapport sur le sujet, il a été publié en juillet. Clément Perarnaud, un des co-auteurs, y explique qu’il ne s’agissait pas de dire si le « splinternet » existait ou qu’il va arriver. « On s’intéresse plutôt à cette tendance d’une fragmentation progressive des réseaux de l’Internet », précise-t-il auprès de 20 Minutes.

Au-delà des fractures géopolitiques, il peut aussi exister une fragmentation économique. Google créé par exemple son propre réseau avec ses propres infrastructures (comme des câbles sous-marins), qui centralise un grand nombre de services. Plutôt que de fragmentation, on parle d’ailleurs plus volontiers de « plateformisation » d’internet.

Pour autant, est-ce que le « splinternet » est une mauvaise chose ? Le débat est ouvert. La Chine, la Russie et les autres pays gérés par des gouvernements autoritaires ont tout intérêt à contrôler ce qui se dit et se partage sur internet dans leurs frontières pour, par exemple, éviter que se forment des contestations qui pourraient bousculer le pouvoir en place.

Néanmoins, il existe aussi une réflexion dans l’Union européenne qui certes, soutient un internet ouvert, mais qui pourrait imposer une sorte de fragmentation pour faire respecter le droit à l’oubli et la protection des données. Ce qui a le potentiel d’imposer des barrières entre l’UE et le reste du monde…

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3 commentaires
  1. Fallait s y attendre , les dictats n allaient pas laisser la porte ouverte au monde.
    Bizarrement c est toujours les états qui hurlent à la désinformation qui font tout pour la brider

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