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Conflit entre Taïwan et la Chine : Elon Musk crée encore la polémique

Quand il ne joue pas à « je t’aime, moi non plus » avec Twitter, Elon Musk aime donner son avis. Et les propos de l’homme le plus riche de la planète passent rarement inaperçus. Le dernier exemple en date concerne le conflit entre Taïwan et la Chine.

Habitué des tweets polémiques (et des dérapages plus ou moins contrôlés), Elon Musk ne laisse personne indifférent. L’homme le plus riche de la planète ne manque jamais une occasion de se taire et aime donner son avis ; quand il ne défraie pas la chronique concernant le rachat de Twitter. Après l’Ukraine, Elon Musk s’intéresse une fois de plus à la politique internationale en s’invitant dans le conflit entre Taïwan et la Chine.

Dans une interview accordée au Financial Times, Elon Musk estime que les deux gouvernements pourraient parvenir à un arrangement « raisonnablement acceptable ». « Ma recommandation… serait de trouver une zone administrative spéciale pour Taïwan qui soit raisonnablement acceptable, ce qui ne rendra probablement pas tout le monde heureux », explique le dirigeant de Tesla. Avant d’ajouter : « Et il est possible, et je pense que c’est même probable, qu’ils puissent [y] avoir un arrangement plus clément que celui de Hong Kong ».

Une déclaration fracassante qui n’est évidemment pas passée inaperçue ; du côté de Pékin comme du côté de Taipei. L’ambassadeur de Chine aux États-Unis, Qin Gang, n’a pas manqué de saluer la sortie d’Elon Musk sur les réseaux sociaux. Il déclare que la « réunification pacifique » et le modèle « un pays, deux systèmes » utilisé pour gouverner Hong Kong étaient les « principes de base de la Chine pour résoudre la question de Taïwan ». Il ajoute : « À condition que la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement de la Chine soient garantis, après la réunification, Taïwan bénéficiera d’un haut degré d’autonomie en tant que région administrative spéciale, et d’un vaste espace de développement ».

Elon Musk « ne connaît pas grand-chose » sur Taïwan

La réponse taïwanaise ne s’est pas fait attendre. L’ambassadrice de Taïwan à Washington, Hsiao Bi-khim, a réagi sur Twitter. « Taïwan vend de nombreux produits, mais notre liberté et notre démocratie ne sont pas à vendre. Toute proposition durable pour notre avenir doit être déterminée pacifiquement, sans coercition, et dans le respect des souhaits démocratiques du peuple de Taïwan », précise-t-elle.

Outre la passe d’armes entre les ambassadeurs, le Premier ministre taïwanais a directement répondu au milliardaire américain. Il affirme qu’Elon Musk « ne sait pas grand-chose » de l’île autonome. Plus haut responsable de l’île, Su Tseng-chang rappelle que le patron de SpaceX « est un homme d’affaires ». « Il a une grande usine automobile à Shanghai et il veut promouvoir ses véhicules électriques… un homme d’affaires peut dire ceci aujourd’hui et dire autre chose demain », ajoute-t-il.

L’entrepreneur américain dispose en effet d’une Gigafactory à Shanghai et l’usine est particulièrement importante pour Tesla. « Musk parle pour lui-même, mais il ne connaît vraiment pas grand-chose de Taïwan et il ne comprend pas non plus les relations entre les deux rives du détroit », précise le chef du gouvernement taïwanais.

L’avis d’Elon Musk sur la guerre en Ukraine avait déjà suscité la polémique

Les propos d’Elon Musk font suite à la polémique concernant sa proposition de « paix » entre Kiev et Moscou. Publiée sur son réseau social préféré, l’idée du multimillionnaire repose sur quatre points ; dont l’abandon de la Crimée à la Russie.

Un plan de paix largement commentée et qui n’a, logiquement, pas reçu un accueil favorable des responsables ukrainiens. « Ma réponse très diplomatique est d’aller vous faire foutre », peut-on lire dans le message de Andrij Melnyk, l’ambassadeur ukrainien en Allemagne.

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