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Mais pourquoi le gouvernement chinois diffuse de la pornographie sur les réseaux sociaux ?

Par l’intermédiaire de faux comptes, le gouvernement chinois inonde Twitter de contenu pornographique. Et il y a une raison à cela.

La politique chinoise de Xi Jinping pousse de plus en plus d’opposants politiques à descendre manifester dans les rues. Sur les réseaux sociaux, et notamment sur Twitter, les vidéos documentant les affrontements entre la population et les forces de l’ordre se multiplient. Pour contrer le flux ininterrompu de contestations, le gouvernement chinois a déployé une stratégie étonnante : diluer les messages politiques dans un torrent de contenu pornographique.

Twitter pornographie chine
© Journal du Geek

Le porno est politique

En utilisant la technique du “bombing” pour noyer le discours politique au milieu d’un océan de contenu pornographique, le gouvernement de Xi Jinping n’a même plus besoin de censurer le contenu qui lui déplait. Il lui suffit simplement de publier des annonces suggestives pour des callgirls, tout en y accolant les hashtags liés aux villes concernées par les manifestations. En recherchant Wuhan, Shanghai ou Ürümqi sur le réseau social, on tombe sur un déluge de publications pour adultes, où s’entremêlent péniblement quelques messages militants, rapporte le Washington Post.

Twitter ne sait plus modérer

C’était pourtant l’une des promesses d’Elon Musk au moment du rachat de Twitter : faire la chasse aux bots pour offrir aux utilisateurs une liberté d’expression totale. Force est de constater qu’après avoir licencié les trois quarts de son personnel, l’oiseau bleu a bien du mal à modérer les flux massifs qui circulent sur la plateforme. Toute l’équipe en charge de l’influence chinoise a d’ailleurs démissionné dans la foulée du rachat, laissant le champ libre au gouvernement chinois pour mener à bien ses opérations de censure coup de poing.

Il faut rappeler que cette stratégie de censure par noyade n’est pas nouvelle. Le gouvernement chinois a déjà utilisé ce type de procédés, mais le nombre et la violence des messages de contestations sur les réseaux sociaux ne font qu’augmenter ces dernières années. Twitter a assuré au Washington Post que l’entreprise était “au courant du problème” et qu’elle travaillait à sa résolution dans les plus brefs délais.

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