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L’Europe organise une soirée hors de prix dans le métavers… mais personne ne vient

L’Europe a organisé une soirée hors de prix dans le métavers, mais personne n’a voulu venir.

Le métavers a encore bien du mal à s’imposer auprès du grand public, mais ce nouveau fiasco vient encore un peu plus enfoncer le clou. Ce 29 novembre dernier, un gala virtuel était organisé par la Commission européenne. Accessible à tous, mais plus particulièrement dédié aux 18-35 ans, l’évènement avait pour objectif de promouvoir le programme de la Commission européenne Global Gateway. Un moyen pour l’Union européenne d’embrasser la cause technologique des mondes virtuels, tout en s’adressant à un public plus jeune.

400 000 € pour un fiasco

Le problème, c’est que personne n’est venu. Partagée sur Twitter, l’annonce de la soirée a récolté à peine plus de 80 likes sur le réseau social fraîchement racheté par Elon Musk. Un score de popularité qui en dit long sur l’intérêt que les internautes portaient au projet. Selon le journaliste Vince Chadwick pour le média Devex, l’ambiance sur place était édifiante : seuls six curieux avaient répondu à l’appel. Au bout de quelques minutes, le journaliste s’est finalement retrouvé seul dans un monde virtuel aux airs de grand désert.

L’anecdote aurait pu être drôle, ce n’est après tout pas la première fois que les organismes officiels tentent de s’adresser aux jeunes en imaginant des opérations aux airs de fiasco. Le problème, c’est que la soirée a nécessité un investissement financier colossal. Destiné à promouvoir le programme de la Commission européenne Global Gateway, pour relever les “défis mondiaux les plus pressants”, la campagne de communication autour de la soirée aurait coûté plus de 387 000 € rappelle le site Devex.

À l’heure où les restrictions économiques et environnementales se font de plus en plus nombreuses, cet investissement est difficile à justifier, surtout pour un résultat aussi catastrophique. Il faut dire que si le métavers promettait de s’imposer comme le futur d’Internet, la réalité actuelle est tout autre. Les initiatives sont peu nombreuses, et leur finalité souvent décevante. Il faudra sans doute attendre quelques années avant que les mondes virtuels ne se fraient réellement une place dans notre quotidien.

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3 commentaires
  1. Ces 387 000€ de coût marketing gaspillés pour rien auraient pu financer des repas et des médicaments pour ceux dans le besoin, ou financer des aides via la Croix Rouge.

    Les Métavers tout le monde s’en fou pour le moment. Pour les mondes virtuels on a déjà les jeux vidéo sur consoles Next Gen (pour ceux qui peuvent se les payer), qui cela dit en passant offrent des visuels bien plus beau. On a franchement autre chose à penser à l’heure des restrictions budgétaires, énergétiques, le prix des aliments de base et des carburants qui ne cessent d’augmenter.

    N’aurait-il pas fallu reporter cet évènement à une date plus propice, si tant est que les 18-35 ans s’intéressent vraiment aux Métavers ? Je passe sur le coup d’acquisition du matériel nécessaire pour s’y rendre. A croire qu’ils n’ont carrément pas fait de sondage au près de la population pour savoir si cela valait vraiment le coup un tel évènement.

  2. C’est pas que tout le monde s’en fout se l’Europe, c’est juste que tout le monde s’en fout des metavers.

    Quel est l’intérêt de dépenser des 100aines d’euros pour faires des trucs tout seul dans ton coin que tu peux déjà faire avec tes amis en réalité sans rien dépenser de plus ? Pourquoi vouloir prendre du temps dans un univers virtuel limité vide alors qu’on a l’infini des possibles à sa disposition ?

    On veut nous faire croire que c’est l’avenir, mais celui qui nous le dit, ça fait belle lurette qu’on est au courant qu’il nous chie dans les bottes et que sa seule motivation est tout sauf humaniste.

    Les metavers, c’est comme les Google Glass, on dépense des sommes colossales pour faire croire qu’il y a de la hype, mais en fait non.

  3. Un petit effort dans le titre… On parle pas de “l’Europe” ici mais bien de la Commission Europeenne… J’aurais pu accepter l’UE, et encore que… c’est une initiative unilaterale de la Commission Europeenne.

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