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ChatGPT : la moitié d’une classe triche grâce à l’IA, mais se fait attraper

ChatGPT est tellement performant, qu’il permet à des étudiants en Master de rédiger un devoir entier.

C’était inévitable. Grâce à l’intelligence artificielle ChatGPT, les professeurs ne savent plus sur quel pied danser. L’intelligence artificielle développée par Open AI est si performante, que son outil de rédaction textuelle permet aux élèves de rédiger des dissertations et autres devoirs sans effort. Une situation problématique pour l’Éducation nationale, qui tente tant bien que mal d’identifier les productions humaines de celle de la machine.

Jamais de plagiat, mais beaucoup de similitudes

Le problème, c’est que malgré quelques approximations, il est souvent difficile de distinguer un texte original d’un texte écrit par ChatGPT. À la fac de Lyon, 14 élèves sont toutefois soupçonnés d’avoir eu recours à l’intelligence artificielle lors d’un examen, rapportent nos confrères du journal local Le Progrès. Alors que le professeur en handicapologie Stéphane Bonvallet avait demandé à ses étudiants et étudiantes de rédiger un devoir sur “les grands traits de l’approche médicale du handicap en Europe“, la correction a rapidement pris un air de déjà-vu.

En corrigeant les copies de sa classe, le professeur remarque que pour chez certaines d’entre elles, la construction de l’argumentation est identique, et les arguments très similaires. Sans jamais tourner au plagiat, 14 devoirs lui mettent la puce à l’oreille. En confrontant une étudiante sur la question, cette dernière reconnaît alors que la moitié de la classe a triché, en ayant recours à l’intelligence artificielle ChatGPT.

Ne s’agissant pas réellement de triche, le professeur décide finalement de ne pas sanctionner les élèves, et de les noter. Selon lui, les productions de ChatGPT auraient été évaluées entre 10 et 12,5 sur 20, soit une notation très correcte.

ChatGPT peut-il être interdit ?

Reste que la pratique inquiète. Comme il y a 20 ans avec la crainte du plagiat sur Internet, l’arrivée de ChatGPT vient bouleverser la manière dont les élèves assimilent et retranscrivent les savoirs étudiés. Open AI travaille actuellement sur un projet d’authentification par filigrane invisible sur ses textes, mais les moyens de contourner ce type de protection sont nombreux, et très accessibles. Aux États-Unis, les écoles ont déjà interdit l’usage de l’IA dans les établissements new-yorkais.

Déjà très populaire chez les lycéens et lycéennes, ChatGPT vient de réaliser un nouveau tour de force, en réussissant à rédiger un devoir moyen de niveau Master. Reste que si son niveau impressionne, et qu’il est voué à progresser, l’outil de production textuelle n’a pas que des qualités. Internet regorge de fake news, et l’intelligence artificielle est pour le moment incapable de les différencier d’une information vérifiée.

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Source : Le Progrès

3 commentaires
  1. Chers étudiants, arrêtez de scier la branche sur laquelle vous êtes assis!
    Vous chantez de pouvoir faire vos devoirs sans vous fouler, et/ou vous acceptez que vos camarades le fassent.
    Vous danserez quand le monde du travail vous expliquera que votre diplôme ne vaut rien.
    Et vous ne comprendrez pas pourquoi le seul job possible avec votre “bac+12”, c’est servir des frites dans un fast food.

    Ceci étant, on pourrait aussi supprimer les études de pipologie.
    Mais il faudra trouver à occuper les étudiants (et leurs professeurs).

  2. Si le diplôme ne vaut rien, pourquoi est-ce si grave de tricher ? Etant donné que le résultat derrière est le même entre quelqu’un ayant triché, et quelqu’un étant studieux

    Faut surtout que les études te mettent en situation chez des employeurs au lieu de t’apprendre qu’utiliser une calculette est interdit, alors que techniquement rien ne t’empêche d’en utiliser une dans le milieu professionnel

  3. “Si le diplôme ne vaut rien, pourquoi est-ce si grave de tricher ?” Parce qu’il vaut mieux être bon à rien plutot que mauvais en tout 🙂
    Plus sérieusement, ce n’est pas parceque c’est inutile aujourd’hui que ça le sera demain.
    Pour l’exemple de la calculatrice, le but ce n’est pas d’apprendre à utiliser un objet mais plutôt à comprendre ce que tu fais. Si la calculatrice change (ça a déjà été le cas avec les calculs par pile), tu sauras utiliser le nouvel objet. Et surtout si tu sais additionner tu peux inventer et comprendre les autres opérations qui ne sont pas disponible sur le dit objet.

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