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Conditions d’utilisation : WhatsApp s’engage à plus de transparence

La Commission européenne a obtenu des engagements de transparence de la part de WhatsApp pour ses conditions d’utilisation après la controverse de 2021.

Début 2021, WhatsApp déclenchait une tempête en demandant à ses utilisateurs de valider de nouvelles conditions d’utilisation. Pour résumer grossièrement, il s’agissait d’autoriser WhatsApp à fournir à Facebook (propriétaire de la messagerie) les métadonnées attachées aux discussions. Celles-ci sont chiffrées de bout en bout, ce qui empêche un tiers (y compris Facebook et aujourd’hui Meta) d’y accéder. Mais ce n’est pas le cas des métadonnées, qu’il est donc potentiellement possible d’exploiter pour de la publicité ciblée.

La Commission tape du poing sur la table

De nombreux utilisateurs n’ont pas vraiment apprécié ces changements et sont passés à d’autres messageries. Signal et Telegram ont à cette occasion enregistré une hausse significative de leurs utilisateurs. Et en juillet de la même année, à la demande de plusieurs organisations de protection des consommateurs, la Commission européenne prévenait WhatsApp qu’il fallait revoir ces termes et conditions d’utilisation, jugés trop vagues et pouvant contrevenir aux règles du règlement européen pour la protection des données (RGPD).

La pression européenne a fini par payer. WhatsApp et la Commission ont confirmé que les données personnelles des utilisateurs ne seront pas partagés avec des entreprises tiers ou avec Meta pour du suivi publicitaire. « À la suite d’un dialogue avec les autorités européennes de protection des consommateurs et la Commission européenne, WhatsApp s’est engagé à être plus transparent sur les modifications de ses conditions d’utilisation », a confirmé Bruxelles.

Les utilisateurs pourront rejeter plus facilement les mises à jour de ces conditions en cas de désaccord, poursuit la Commission. WhatsApp est aussi sommé d’expliquer clairement quand un rejet de ses conditions empêchera l’utilisateur de se servir de la messagerie. L’UE est visiblement parvenue à obtenir l’engagement de l’application qu’elle n’utilisera plus de manœuvres pour forcer les utilisateurs à accepter de nouvelles conditions. En 2016, WhatsApp avait poussé de force les utilisateurs à accepter le partage de leur numéro de téléphone avec la société mère Facebook.

Ces changements sont les bienvenus, mais le BEUC qui regroupe 48 associations de consommateurs de 32 pays se dit déçu par cet accord. L’organisation avait poussé la Commission à agir contre WhatsApp, mais elle estime que la messagerie a « bombardé les utilisateurs pendant des mois avec des messages pop-up agressifs pour les forcer à accepter ces conditions », comme le déplore Ursula Pachl, la directrice générale.

« Plus de transparence et des options accessibles pour rejeter les changements de politique d’usage ne suffisent pas », accuse-t-elle. « Cela n’offrira aucun remède aux millions d’utilisateurs de WhatsApp qui ont été contraints d’accepter les changements en raison du comportement de l’entreprise en 2021 ». Et pour ces utilisateurs, il n’y a aucun retour en arrière de prévu.

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