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Les voitures-radar qui flashent les automobilistes vont-elles disparaitre ?

La nécessité de réduire la place des voitures thermiques sur les routes pose un sacré casse-tête au ministère de l’Intérieur. Les fameuses voitures-radar chargées de flasher les automobilistes en pleine circulation roulent en effet au diesel et il n’est pas prévu de les remplacer par des modèles moins polluants, du moins pas dans l’immédiat. Or, des agglomérations vont interdire ces véhicules dans un très proche avenir…

Le ministère de l’Intérieur fait face à un sacré problème. Les quelque 400 voitures-radar qui circulent actuellement roulent en effet au diesel, elles sont labellisées Crit’Air 2. Or, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, les agglomérations de plus de 150.000 habitants sont tenues de mettre en place des zones à faibles émission-mobilité (ZFE) d’ici la fin de l’année 2024. Les véhicules polluants n’auront plus accès à ces zones, en particulier tous les modèles avec une étiquette Crit’Air 3 et plus.

Les voitures-radar roulent au diesel

Pas de souci alors pour les voitures-radar ? Pas si vite. Plusieurs métropoles ont l’intention d’abaisser le niveau à Crit’Air 2, selon des calendriers déjà établis. Par conséquent, aucune voiture diesel n’aura la possibilité de rouler dans les ZFE… Et donc, pas non plus les voitures-radar ! Dans le Grand Paris par exemple, la ZFE prévoit l’interdiction des véhicules Crit’Air 2 dès 2024 (seuls les modèles électriques auront droit de rouler en 2030). L’amende que risquent les conducteurs des véhicules non autorisés est de 68 euros.

Dans ces conditions, la flotte des voitures-radar opérées par les autorités devra-t-elle passer à l’électrique ? Ce n’est pas si simple. La question n’est pas celle de l’autonomie : les véhicules équipés de radar parcourent en moyenne 250 km par jour, selon des informations transmises par le ministère de l’Intérieur à l’Assemblée nationale, où la question avait été posée. De nombreux modèles électriques sont capables de rouler autant, voire plus, sur une seule charge.

Le problème, comme l’a expliqué le député LR Jérôme Nury, c’est que l’équipement de mesure embarqué dans ces voitures « nécessite une puissance minimale de moteur ». Des adaptations sont en cours avec des véhicules essence (Crit’Air 1), mais pour ce qui concerne l’électrique, les perspectives sont beaucoup plus éloignées, on n’en est qu’au stade des évaluations techniques.

À partir de 2024, un système de sanction automatisée va être mis en œuvre qui permettra de verbaliser rapidement tous les automobilistes flashés par ces voitures-radar. Est-ce que ça veut dire que ces dernières vont aussi être mises à l’amende ? Probablement pas ! Il y aura des dérogations pour les véhicules d’urgence, et cela pourrait s’étendre aux véhicules équipés de radars… Néanmoins, le ministère de l’Intérieur va devoir plancher rapidement sur une adaptation à l’électrique de ces véhicules au risque sinon de passer pour le pollueur.

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Source : Caradisiac

4 commentaires
  1. @bill
    Vous semblez mal informé. Elles roulent partout, j en ai eu malheureusement la preuve sur une route secondaire , meme pas une nationale donc, très voire trop frequentee.
    Et c est probablement la ou les exces sont les plus haut donc interessants.

  2. Les ZFE sont exclusivement urbaines… du coup c’est pas vraiment leur territoire de prédilection… me semble être un faux problème…

  3. Carrément un faux problème pour faire des articles piègeaclic.
    Les bénéfices de ces (seulement) 400 véhicules surpassent largement leurs inconvénients environnementaux. Réduire la vitesse moyenne des véhicules (et donc leur pollution), réduire le nombre de chauffards, réduire le nombre d’accidents et de morts, tout ça doit peser dans la balance. Et en plus ça rapporte des sous à la collectivité.

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