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Chez Disney et Warner Bros, les showrunners n’ont pas le droit à la grève

La grève continue de paralyser Hollywood mais Disney et Warner Bros Discovery incitent leurs showrunners à effectuer “des missions non-rédactionnelles”.

Depuis le 1er mai dernier, une majorité des scénaristes américains est en grève. La négociation avec les géants du streaming n’a pas porté ses fruits. La Writers Guild of America, syndicat qui œuvre dans le pays de l’oncle Sam, fait valoir le droit à une augmentation de leurs salaires pour tous les auteurs alors que la crise économique a drastiquement diminué leur pouvoir d’achat. L’organisation se fait aussi l’avocat du versement d’une plus grande part des bénéfices générés par les séries ou les films proposés sur les plateformes de streaming. L’arrivée des géants de la SVOD a bouleversé le secteur et cela ne profite pas aux artisans d’Hollywood selon la WGA.

C’est la première fois depuis 2007 qu’une telle grève est actée. Il y a 16 ans, le mouvement avait duré 100 jours et coûté deux milliards de dollars à l’industrie du divertissement. De nombreuses productions avaient été impactées, les spectateurs avaient dû composer avec des saisons plus courtes et des interruptions de leurs séries préférées. Il semble que cette fois, les entreprises aient pris les devant pour éviter une paralysie totale. Selon The Hollywood Reporter, Disney et Warner Bros auraient envoyé des lettres à leurs employés pour les inciter à reprendre le crayon.

Une grève mais pas trop

Le département juridique d’ABC Signature, entreprise détenue par Disney, s’est ainsi adressé à ses collaborateurs. “En tant que créateur, scénariste ou producteur, vous n’êtes pas dispensés d’exercer vos fonctions de showrunner et ou producteur de votre série suite à la grève de la WGA. Votre contrat (…) exige que vous exécutiez vos missions de créateurs même si la WGA tente de vous infliger une amende pour avoir rendu de tels services pendant la grève”.

Max – anciennement HBO Max – a également invité ses employés à effectuer des tâches qui ne constituent pas, selon ses propres termes, “des missions d’écriture, comme participer aux castings ou la post-production”. Les deux entreprises arguent en effet que la grève ne concerne pas les interventions temporaires tels que les changements de dialogues et les coupures.

De son côté, la WGA avait précisé les modalités de la grève par le biais d’un communiqué. On peut y lire que les scénaristes et leurs agents ne doivent pas rencontrer ou négocier avec une société visée par la grève. “Vous ne pouvez pas fournir des services d’écriture, vendre ou proposer du matériel littéraire à une entreprise frappée par la grève”. Le syndicat précise que cela concerne aussi les scénaristes disposant d’une double casquette, réalisateur et scénariste par exemple.

Le texte précise d’ailleurs clairement qu’il est interdit à ses syndiqués d’effectuer des “coupes de temps, des assignations de dialogues ou des ajustements mineurs avant le tournage “. Il invite d’ailleurs toute personne constatant un manquement à ces règles à alerter leur organisme de référence.

Pour l’heure, le conflit est encore loin d’avoir atteint un semblant de résolution. Le Président Joe Biden a néanmoins déclaré ce lundi 8 mai, espérer que les scénaristes obtiennent un accord juste “aussi vite que possible”.

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