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ChatGPT peut-il dire au revoir à l’Europe ? OpenAI n’y songe déjà plus

Le PDG d’OpenAI est de passage en Europe. Après avoir menacé de débrancher ChatGPT au sein de l’Union européenne, Sam Altman renonce. Cependant, il s’inquiète du règlement européen sur l’intelligence artificielle.

[Mise à jour le 26 mai 2023 à 17h55 : Quelques heures seulement après avoir menacé de quitter l’Europe, Sam Altman effectue un gros rétropédalage. Sur Twitter, le patron d’OpenAI explique : « Semaine très productive de conversations en Europe sur la meilleure façon de réguler l’IA ! Nous sommes ravis de continuer à opérer ici et n’avons bien sûr pas l’intention de partir »].

Faudra-t-il bientôt utiliser un VPN pour accéder à ChatGPT depuis la France ? La question mérite d’être posée suite à la sortie de Sam Altman, le cofondateur et PDG d’OpenAI. La start-up à l’origine du célèbre agent conversationnel connaît un succès grandissant, revendiquant quelque 200 millions d’utilisateurs. Symbole de cette IA générative avec qui il faut apprendre à cohabiter, ChatGPT inquiète aux quatre coins du monde et plus particulièrement en Europe. L’Italie a déjà bloqué pendant quelques semaines le robot tandis que la France a enregistré des plaintes contre ChatGPT.

Au sein de l’Union européenne comme ailleurs dans le monde, on s’accorde sur le fait qu’il faut régulier l’IA. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a déjà évoqué quelques pistes et un règlement européen est en cours d’élaboration au Parlement européen. De passage sur le Vieuw Continent, Sam Altman a notamment rencontré Emmanuel Macron et a participé à une table ronde à l’University College Londo (UCL). En marge de cet événement, le PDG a n’a pas caché que son entreprise pourrait « cesse ses activités » dans l’Union européenne si elle n’était pas en mesure de se conformer aux dispositions de la nouvelle législation sur l’IA, indique The Time.

« Nous allons essayer de nous conformer », affirme Sam Altman. Le dirigeant précise qu’il a rencontré des régulateurs lors de sa tournée européenne pour discuter de ce fameux teste e loi. OpenAI émet certaines réserves et la firme aurait formulé « beaucoup » de critiques.

OpenAI n’exclut pas de débrancher ChatGPT dans l’UE

L’élément qui fait débat concerne l’un des quatre niveaux de risque des systèmes d’IA définies dans le projet de règlement. Certains systèmes d’IA sont classés « à haut risque » et seront soumis à des règles strictes avant de pouvoir être utilisés. Les IA génératives comme ChatGPT et GPT-4 pourraient faire partie de cette catégorie. OpenAI n’est pas vraiment de cet avis et estime que ses outils ne sont pas des technologies à haut risque.

« Si nous pouvons nous y conformer, nous le ferons, et si nous ne le pouvons pas, nous cesserons nos activités… Nous essaierons. Mais il y a des limites techniques à ce qui est possible », prévient Sam Altman. Une manière pour le dirigeant de mettre la pression sur un projet qui fait couler beaucoup d’encre. La principale difficulté est de trouver le juste équilibré entre la nécessité de réguler cette technologie, sans bloquer l’innovation.

Le responsable de la start-up ne semble d’ailleurs pas contre une régulation du secteur. Il a déjà exprimé ses craintes à propos de sa propre technologie et s’inquiète des risques liés à l’IA. Il assure qu’elle pourrait avoir un impact sur les prochaines élections américaines de 2024, devenant un puissant outil de désinformation. Sam Altman ne manque d’ailleurs pas de mettre les médias sociaux, tels que les réseaux sociaux, face à leurs responsabilités.

« Vous pouvez générer toute la désinformation que vous voulez avec GPT-4, mais si elle n’est pas diffusée, elle ne servira pas à grand-chose », précise le patron d’OpenAI.

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7 commentaires
  1. Mais quel régression ! On a peur de chatgpt mais on laisse TikTok , Instagram , snapchat et toutes ses merdes !

  2. Je ne vois pas en quoi l’Europe perdrait quoi que ce soit si chat GPT n’y est plus accessible. Nous serions “obligés” d’écrire nos propres conneries tous seul et moins vite que les Américains ?
    Alors oui, ne pas rester en arrière en ce qui concerne le développement des “vraies” IA, oui, d’accord, l’Europe ne doit pas se laisser distancer, mais chat GPT… bof.

  3. Débranchez les tous, Chat GPT, Google, Microsoft, Facebook, Amazon, Tik Tok, etc, etc, et développons urgemment des alternatives européennes.

  4. “Le savoir, c’est le pouvoir.” Voilà l’argument unique cachée par nos politiciens sans scrupules pour restreindre l’utilisation de ChatGPT par des citoyens assoiffés d’émancipation libertaire.

  5. Bof. Rien à foutre. Par contre c’est hilarant de voir des boomers pleurer sur instagram pour défendre chatgpt. C’est aussi bien marrant de voir ceux qui appellent à faire des équivalents européens… Passez devant, on vous attend.

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