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ChatGPT : même le PDG d’OpenAI a un peu peur de l’IA

Dans une interview, Sam Atman évoque ses préoccupations concernant l’intelligence artificielle. À l’origine de ChatGPT, le PDG d’OpenAI se dit un peu effrayé par cette technologie.

L’intelligence artificielle fascine autant qu’elle inquiète. Ce constat est même valable pour Sam Altman, le PDG d’Open AI à l’origine ChatGPT, GPT-4 ou encore DALL-E. Lors d’une interview accordée à ABC News, le dirigeant a exprimé ses préoccupations concernant les intelligences artificielles.

L’IA affiche des progrès spectaculaires, mis en lumière depuis la fin de l’année 2022 avec ChatGPT. Sous la forme d’un robot conversationnel, la dernière version de ChatGPT a réponse à tout (ou presque) et dispose désormais d’un système multimodal. Cela lui permet d’analyser des images et d’apporter une réponse sous la forme d’un texte. D’autres solutions, comme DALL-E, se distinguent par leur capacité à générer des images. Dans ces cas précis, on parle alors d’IA générative capable de rebondir sur des contenus existants pour en générer des nouveaux.

Sam Altman est « un peu effrayé » par ChatGPT

La révolution est en marche et il nous faut à présent apprendre à vivre avec l’IA. L’outil a aussi une part d’ombre et Sam Altman veut alerter sur les potentielles dérives de l’intelligence artificielle pour nos sociétés. Le PDG d’OpenAI s’inquiète de voir la puissance de cette technologie être détournée pour des campagnes de désinformations ou des cyberattaques.

« Je suis particulièrement inquiet que ces modèles puissent être utilisés pour une désinformation à grande échelle », explique le créateur de ChatGPT. « Maintenant qu’ils parviennent à écrire du code informatique, [les modèles] pourraient être utilisés pour des cyberattaques », ajoute-t-il. Et les premières arnaques générées par des IA sont déjà là, que ce soit via des attaques par hameçonnage par mail ou SMS, ou via des vidéos. Les cybercriminels se réinventent et détournent les outils populaires, créant par exemples de fausses vidéos pour propager des malwares.

« Nous devons être prudents », assure Sam Altman, le PDG d’OpenAI à l’origine de ChatGPT. « Je pense que les gens devraient se réjouir que nous ayons un peu peur. »

Sam Altman s’inquiète aussi de voir les IA tombées entre les mains de régimes non démocratiques. « Nous nous inquiétons beaucoup de voir des gouvernements autoritaires développer cette technologie », affirme le dirigeant. Aux États-Unis, les regards se tournent vers la Chine qui vient de dévoiler un rival de ChatGPT appelé Ernie Bot. Développé par Baidu, aussi connu sous le nom de « Google chinois », le robot conversationnel connaît des débuts décevants.

En Europe, c’est la Russie de Vladimir Poutine qui inquiète avec la guerre en Ukraine. Des années avant l’invasion de l’Ukraine, le président russe Vladimir Poutine assurait que le leader de l’intelligence artificielle « sera le maître du monde ». Des propos jugés « glaçants » par Sam Altman.

ChatGPT échange
© Capture d’écran / JournalduGeek.com

L’IA va chambouler nos sociétés

Malgré des craintes légitimes, le PDG d’Open AI reste confiant quant au potentiel de cette technologie. Il assure que l’IA finira par refléter « le pouvoir collectif, la créativité et la volonté de l’humanité ». Pour l’heure, il pense que les gens « s’amusent vraiment » avec ChatGPT.

« L’humanité a prouvé qu’elle pouvait s’adapter merveilleusement bien à des changements technologiques majeurs », précise Sam Altman

Pourtant, le grand public s’inquiète aussi pour son avenir avec le développement de solutions comme ChatGPT. Le dirigeant ne cache pas que l’IA va « supprimer beaucoup d’emplois actuels ». Cependant, il pense qu’elle permettra d’en « créer de bien meilleurs » et rappelle que « la créativité humaine est illimitée ».

À l’avenir, l’intelligence artificielle transformera de nombreux secteurs, dont l’économie, le travail et l’éducation. Pour Sam Altman, l’intelligence artificielle est « la plus grande technologie que l’humanité ait jamais conçue ».

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Source : CNBC

1 commentaire
  1. M Altman évoque le vrai sujet en deuxième partie d’interview: les “menaces démocratiques” et autres déstabilisations, c’est pour amuser la galerie (ou l’inquiéter à peu de frais): les multitudes de commentateurs sur les réseaux sociaux, parfois instrumentalisés, font déjà le “job”. Le vrai sujet c’est la destruction annoncée des emplois tertiaires. Naguère la délocalisation industrielle avait déjà massacré les ouvriers: demain, ce sont donc les cadres qui vont etre dégagés. M Altman nous refait le coup de la “destruction créatrice” à la Schumpeter en disant qu’il suffira de s’adapter. C’est un peu court. Demain des entreprises s’équiperont en GPT et consorts, prendront une poignée d’ingés pour piloter le dispositif, et vireront leurs cadres. Question: que vont devenir les classes moyennes occidentales ?
    M Altman a-t-il une vision de l’avenir macroéconomique ?
    Ou sera-t-on payé par de “l’argent magique” pour continuer à consommer ?
    C’est là-dessus qu’on aimerait l’entendre.

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