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Course à l’IA : l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis se tournent vers les puces Nvidia

Les pays du Golfe sont en première ligne dans la course à l’intelligence artificielle. L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis s’empressent d’acheter des puces Nvidia avec un objectif bien précis.

Principal animateur du marché des transferts, l’Arabie saoudite est loin de ne penser qu’au football. Lancé dans un vaste plan de développement appelé Vision 2030, le pays veut dominer dans le secteur de l’IA. Il n’est d’ailleurs pas le seul à croire aux promesses – déjà visibles – de l’Intelligence artificielle. Les Émirats arabes unis s’intéressent aussi à ce sujet et les deux pays du Golfe réalisent actuellement des achats massifs de puces Nvidia. Connu depuis des années dans l’univers du gaming, Nvidia est aussi un géant de l’IA. La marque au caméléon développe des puces très performantes et très demandées.

La firme a d’ailleurs basculé dans une nouvelle dimension grâce à ses puces H100. L’Arabie saoudite ne s’y trompe pas et aurait acheté pas moins de 3 000 de ses puces, vendues environ 40 000 dollars l’unité. Un joli pactole pour le géant américain tandis que les Émirats arabes unis ont mis la main sur des « milliers de puces Nvidia », précise le Financial Times. Des acquisitions stratégiques pour ces deux pays. L’État fédéral composé de sept émirats et le plus grand pays du Moyen-Orient cherchent à se positionner alors que la révolution de l’IA ne fait que commencer. Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls à vouloir mettre la main sur les puces de Nvidia.

L’Arabie saoudite et les Émirats veulent devenir des leaders de l’IA

L’Arabie saoudite a acheté des puces H100 via l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (KAUST) pour King Abdullah University of Science and Technology. Elle chercherait à développer son propre modèle de langage et travaillerait sur la construction d’un superordinateur. Autant de projets qui s’inscrivent dans le plan Vision 2030 qui vise à diversifier l’économie saoudienne.

Dès 2020, le pays évoquait sa stratégie pour devenir un leader mondial de l’intelligence artificielle d’ici 2030. Nommé National Strategy for Data & AI (NSDAI) ou Stratégie nationale pour les données et l’IA, elle vise à placer l’IA au cœur du développement et de la croissance de l’Arabie saoudite. L’ambition affichée est d’être « une plaque tournée mondiale des données et de l’IA ». De son côté, les Émirats ont déjà développé un premier grand modèle de langage (LLM) appelé Falcon.

Pour rappel, un modèle de langage est ce qui permet à un agent conversationnel comme ChatGPT (OpenAI) ou Google Bard de fonctionner. Il est capable de faire le lien entre la machine et l’humain pour générer du texte. Ces outils sont particulièrement populaires depuis quelques mois.

La montée en puissance des pays du Golfe dans le domaine de l’IA suscite certaines inquiétudes en Occident. Des experts et défenseurs des droits de l’homme redoutent des abus, avec une utilisation de l’IA qui menacerait les droits humains. Des craintes qui concernent de nombreux pays dans le monde et alors que les appels à réglementer l’IA se multiplient.

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