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GP Explorer 2, Manon Lanza et harcèlement sexiste : que s’est-il passé ?

Suite à son accident lors du GP Explorer 2, Manon Lanza subit une vague de harcèlement sexiste.

Ce 9 septembre s’est déroulé le GP Explorer 2, la course Formule 4 organisée par Squeezie dont la deuxième édition a connu quelques rebondissements. L’un d’entre eux, le plus important, est l’accident de Manon Lanza dès les premiers tours, qui a entrainé une sortie de course sur brancard et l’arrêt de la compétition pour Maxime Biaggi, l’un des participants. Les deux pilotes se sont percutés en pleine course, mettant ainsi un terme à l’aventure pour laquelle ils s’étaient entrainés pendant un an. Aucun blessé grave n’est à déplorer, mais l’athlète a rapidement fait l’objet de commentaires et d’attaques sexistes sur les réseaux sociaux.

Harcèlement et hors circuit

Après un accrochage entre son véhicule et celui de Maxime Biaggi, Manon Lanza a été la cible de violentes attaques sexistes. Sur les réseaux sociaux, des centaines d’internautes ont commenté l’incident, à grand coup de commentaires misogynes ou de menaces ad hominem. Dès les premières minutes de l’incident, les attaques se sont multipliées. Sur le chat du live de Squeezie — la chaîne officielle de l’évènement — la sortie de route a été largement commentée, et la modération compliquée à assurer en direct.

Une couverture inégale

Face à un Maxime Biaggi à la popularité grandissante, Manon Lanza a rapidement fait les frais d’un sexisme décomplexé de la part des spectateurs de l’évènement. Alors que la jeune femme était conduite à l’hôpital, les organisateurs du GP Explorer ont préféré concentrer leur discours sur l’éviction de Maxime Biaggi. Pendant de longues minutes, les commentateurs se sont attardés à décrire la déception du pilote, contraint de quitter la compétition.

Ce n’est qu’à la fin que Squeezie, l’hôte de cet évènement, a donné des nouvelles rassurantes de l’athlète, sans détailler les circonstances de son départ. Nous avons su plus tard qu’elle était repartie en civière du circuit, ce qui explique le drapeau rouge au moment du 7ᵉ tour, qu’elle a subit une perfusion et qu’elle est rentrée chez elle avec un choc thoracique et une hernie aux cervicales.

Il va falloir faire mieux la prochaine fois

La pilote a heureusement pu compter sur le soutien de quelques participants. Sur Instagram, Maxime Biaggi a tenu à réaffirmer son soutien à Manon Lanza, ainsi qu’Amixem sur X. De son côté, l’organisation du GP Explorer a tardivement réagi, en rappelant en story : “C’est un incident de course, qui arrive très régulièrement en sport automobile, aux hommes comme aux femmes“.

Le GP Explorer 2 voulait gagner en inclusivité cette année, avec six pilotes féminines contre seulement trois lors de la première édition. Cet incident sexiste prouve qu’il reste encore du chemin à faire, tant côté organisation que spectateurs. Espérons que la troisième édition saura tirer des leçons de ces erreurs. Manon Lanza rassure, elle, ses fans en postant un message sur Instagram qui a le mérite d’être clair :

Hommes ou femmes, on prend tous les mêmes risques. On a tous un cœur qui bat et du sang dans les veines. Et on accepte tous, au même niveau, que tout puisse s’arrêter. Une fois que le casque est sur notre tête, on aimerait ne plus être défini par notre genre mais par le courage qu’on a d’oser monter dans ces machines.”

 

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Une publication partagée par Manon Lanza (@allonsrider)

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3 commentaires
  1. Les gens déraillent completement, il faut respirer, boire un grand verre d’eau et se remettre la tête sur les épaules et les pieds sur terre.

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