Passer au contenu

Uptobox « perd » l’accès à ses serveurs, que se passe-t-il ?

Coup de tonnerre, le célèbre hébergeur Uptobox n’est plus accessible depuis plusieurs heures. Est-ce la fin de cette plateforme utilisée pour télécharger illégalement ? On fait le point.

L’aventure Uptobox pourrait prendre fin brusquement. Le célèbre site d’hébergement de fichiers et son équivalent dédié au streaming (Uptostream) sont inaccessibles depuis environ 24 heures. L’hébergeur a vite réagi sur les réseaux sociaux, évoquant ce qui semblerait être « un problème technique » qui perturbe « fortement » le réseau. Alors qu’Uptobox assure que des investigations sont en cours, le site l’Informé nous apprend qu’une descente de police a eu lieu chez les hébergeurs Scaleway et OpCore « pour couler les pirates d’UpToBox ».

En effet, le célèbre site loue des data-centers et stockerait de nombreux fichiers illégalement. Comme Megaupload ou RapiShare en leur temps, la réputation d’Uptobox est sulfureuse et n’est pas vraiment liée à son activité de base. Le site est régulièrement présenté comme une plaque tournante des fichiers piratés, dont des films et séries. Le journaliste Marc Ress, à l’origine de l’information pour l’Informé, rappelle d’ailleurs que la Commission européenne l’avait inscrit sur la liste noire des sites pirates. Même constat du côté de l’Arcom.

Problème technique ou coup de filet de la coalition anti-piratage ?

Hier soir, l’Alliance for Creativity and Entertainment (ACE) a finalement confirmé être à l’origine de l’action d’Uptobox et Uptostream. Depuis 2017, l’Alliance pour la créativité et le divertissement (ACE) réunit une trentaine de groupes internationaux du domaine du divertissement et du cinéma pour lutter contre le piratage en ligne. Cette coalition comprend de grands noms tels que Amazon, Apple TV+, Canal+, Sony Pictures, Warner Bros., Paramount ou encore Netflix. Dans son communiqué, elle évoque une « fermeture » des sites après une action menée en France et dans les Émirats arabes unis. « Les deux ressortissants français qui géraient ce service illégal sont basés à Dubaï, où ils ont amassé des gains illégaux en vendant de la publicité et des abonnements premium », affirme l’ACE.

Cette dernière se félicite pour cette opération alors que le service comptabilisait plus de 1,5 milliard de visites au cours des trois dernières années.

Est-ce la fin d’Uptobox ?

Déjà mis en difficulté en mai par un blocage des FAI en France, cette affaire sonne comme le coup de grâce porté à Uptobox. Pourtant, le site n’est pas résigné et contre-attaque sur les réseaux sociaux :

« Suite de l’incident, nous avons perdu accès aux serveurs contenant les fichiers utilisateurs, ceux-ci ne sont plus joignables, nous n’avons eu pour le moment aucune confirmation documentée de la saisie de nos serveurs par qui que ce soit. »

L’hébergeur va plus loin en expliquant que « la base de donnée quand à elle n’a pas été touchée, et dans un soucis de sécurité, celle ci a été délocalisée off-web et les serveurs opérant le site ont été effacé dans leur intégralité ». Enfin, il affirme qu’aucune donnée n’est actuellement perdue : « nous seront en mesure de refaire le lien entre vos fichiers et les comptes utilisateurs dès que nous aurons récupérer l’accès à nos serveurs. En attendant, vos fichiers demeurent anonymes sur nos serveurs et sont inexploitables ».

Uptobox évoque même les cas des abonnements Premiums qui sont « gelés et seront restaurés et crédit d’une compensation dès que nous récupérerons l’accès aux serveurs de fichiers ». « Nous n’allons pas abandonner », assure le célèbre site qui promet de poster « des mises à jour de statut aussi souvent que possible ».

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

9 commentaires
  1. Je télécharge des films depuis une dizaine d’années uniquement car je les trouve pas dans le commerce.
    Ce qui est terrible c’est que les gens qui font fermer les sites de téléchargement et les hébergeurs, nous proposent absolument aucun contenu aucune plateforme payante avec autant de variétés de contenus que sur les sites de téléchargement dits “illégaux”, les Netflix et autres, ont un choix extrêmement limité et image de qualité médiocre.
    Il y a déjà des alternatives. Et un autre hébergeur prendra le relais.
    Encore heureux qu’il y a des uploaders, car des milliers de films seraient aux oubliettes. Non seulement ont peut trouver des films des années 50,60,70, 80, mais en plus, remasterisés HDR 10 Plus et Dolby Vision….

  2. moi ce que je trouve inquiétant c’est que la police devient des mercenaires pous le d’entreprise privée (tel que hollywood). ce qui devrais même pas être légal mais c’est tout a fait légal.

    la police est la pour protéger le peuple pas pour protéger les entreprise ce sont les juge/avocat qui sont cette mission.

  3. Soit tu est stupide , soit ta rien compris a la vie sur cette planète , l’argent dirige le monde , en aucun cas les principes ….

  4. lol, les plateformes de DLL sont déjà à jour sans les liens UP, 5 sources différentes donc ils peuvent y aller ils en ont encore au moins 5 à fermer…

  5. Prendre en otage les fichiers “privés” stockés sur ces serveurs par contre ça c’est autorisé !!! (heureusement en back-up sur NAS)
    Dans ce cas, faite fermer tous les hébergeurs de fichiers (dont Google Drive, WeTransfer, 1fichier, …) !!!!
    Va falloir investir dans un plus gros NAS….

  6. Il sont pas capable de fermer les sites de pédophiles, terroriste, ou de vente d’armes, drogues, harcèlement mais pour les liens DLL la ils peuvent. Censure à la c..

  7. Je sais, ce n’est pas bien (pour tous ceux qui ont les abonnements Netflix, Amazon, Disney, et autres…), mais quid de l’abonnement que je venais de prendre en premium pour 1 mois?
    Il serait “gelé”, il sera “restauré”, et “crédité d’une compensation”?? Et bien je serais curieux de savoir comment…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *