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Surprise (non), les Françaises aussi sont de grandes consommatrices de porno

Faut-il encore le rappeler ? La pornographie intéresse aussi les femmes, qui en consomment quotidiennement.

La pornographie a beau susciter l’indignation de ses détracteurs, qui accusent l’industrie pour adultes de tous les maux de la Terre, elle n’en reste pas moins un divertissement mainstream consommé par une très grande partie de la population. En marge des mineurs, pour qui autorités compétentes et plateformes en ligne peinent à déployer des solutions de protection fiables sans empiéter sur les droits fondamentaux, la consommation de pornographie s’est ancrée dans nos habitudes sexuelles.

Pour preuve, le géant de la sextech Womanizer a mené en avril 2023, une étude portant sur 14 816 hommes et femmes adultes de 11 pays. L’occasion de mettre en lumière les schémas qui entourent la consommation mondiale de pornographie en ligne.

Les femmes consomment aussi du porno

En France, les femmes sont 45% à regarder régulièrement des contenus pornographiques. Seul un petit pourcentage (1,5%) confie en visionner quotidiennement, tandis que 55% assurent ne jamais en regarder. Des chiffres qui semblent timides, surtout quand on sait qu’à l’heure des plateformes en ligne, les mineurs accèdent de plus en plus tôt à la pornographie, et qu’en 2022, 2,3 millions d’entre eux (filles et garçons confondus) auraient consulté un site pour adultes. Les chiffres étant basés sur l’auto-déclaration des participantes, on peut donc imaginer que toutes n’aient pas frontalement assumé leurs habitudes sexuelles. Les préjugés sexistes ont encore la vie dure lorsqu’il est question de sexualité et de plaisir féminin.

Entre l’abstinence et la consommation quotidienne, on retrouve surtout une large majorité d’entre-deux. Ainsi, 3,85% des femmes consommeraient de la pornographie une fois par semaine, tandis que 4,23% se rendraient “quelques fois par semaine” sur des sites pour adultes. Parmi les motivations évoquées, on retrouve évidemment l’excitation sexuelle, mais aussi la curiosité, l’exploration des fantasmes, et l’apprentissage.

Le porno n’est pas un cours d’éducation sexuelle

En dépit des cours d’éducation à la sexualité dispensés au compte-goutte dans les écoles – alors même qu’ils sont obligatoires depuis 2001 – le manque d’informations sur la sexualité pousse souvent les jeunes à se tourner vers la pornographie pour comprendre et apprivoiser leur sexualité. Et ils ne sont visiblement pas les seuls, puisque les adultes aussi, considèrent pour beaucoup les films X comme une source d’inspiration et d’apprentissage “fiable” à leur propre vie sexuelle.

Il est toutefois bon de rappeler que les productions pour adultes, qu’elles soient sur les réseaux sociaux ou les plateformes spécialisées, sont avant tout des œuvres fictionnelles. De la même manière que les ours en armures de His Dark Materials n’existent pas, les mensurations et les performances que l’on retrouve dans l’industrie du porno sont bien souvent le fruit de montages méticuleux et de trucages assumés. Inutile donc de tenter d’imiter les acteurs et les actrices qui apparaissent à l’écran, sous peine d’être déçus, ou de risquer une douloureuse blessure.

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