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Ce soutien-gorge intelligent peut détecter des cancers du sein grand comme un ongle

Une chercheuse du MIT a mis au point avec son équipe un soutien-gorge intelligent capable de repérer un cancer du sein à un stade très précoce.

Le cancer du sein est aujourd’hui la forme la plus courante de cancer. On estime qu’une femme sur huit devra faire face à cette terrible pathologie au cours de sa vie. Pour mettre toutes les chances de guérison de son côté, les médecins sont unanimes, il faut détecter le cancer le plus tôt possible.

C’est dans ce but que Canan Dağdeviren vient de présenter une version intelligente du soutien-gorge. Cette chercheuse du MIT a perdu sa tante en 2015 après une longue bataille contre un cancer du sein. Elle est persuadée que si la maladie avait été détectée plus tôt, sa tante serait toujours parmi nous.

Elle a donc passé ces dernières années à mettre au point un soutien-gorge capable de détecter l’arrivée d’une tumeur maligne. Avec un petit patch à ultra-sons qui vient se glisser dans la structure du soutien-gorge, elle assure qu’on peut réaliser un scanner des seins en “sirotant un café”. Une analyse en continu de la santé des femmes qui serait un vrai atout pour lutter contre ces formes de cancer.

Comment dépister le cancer du sein ?

Aujourd’hui, la meilleure façon de dépister le cancer du sein est de pratiquer une mammographie. Cette dernière est vivement recommandée chez toutes les femmes de plus de 40 ans et elle peut être réalisée tous les deux à trois ans pour assurer un suivi le plus régulier possible.

Mais au cours de cet intervalle, beaucoup de choses peuvent changer. Avec le patch à ultra-sons mis au point par les équipes de Canan Dağdeviren, le suivi serait plus confortable et de meilleure qualité. Pour réussir à miniaturiser leur patch et le glisser dans un soutien-gorge, Dağdeviren et ses équipes ont dû repenser la manière dont les appareils de mesure fonctionnent normalement.

Il n’était pas question ici d’utiliser une batterie rechargeable. L’énergie nécessaire au scanner est produite par la pression physique exercée en continu sur le sein. Une couche de matière piézoélectrique transforme alors cette force en énergie électrique. Les émetteurs ultra-sons ainsi que les récepteurs prennent eux la forme d’un nid d’abeilles aussi grand qu’une paume de main.

Lutter contre toutes les formes de cancer

Si la solution proposée par Dağdeviren a l’air de fonctionner dans des soutiens-gorges, la chercheuse ne compte pas en rester là. Elle devrait fonder une société dans les prochaines semaines pour accélérer le développement de ses prototypes pour les autres parties du corps ainsi que faire les demandes d’autorisation de vente auprès de la FDA (Food and Drugs Administration). 

D’ici à quelques années, elle espère que ces patchs pourront fonctionner pour chercher des cancers du sein, mais aussi d’autres cancers. L’objectif serait de diffuser ces patchs le plus rapidement possible à une grande partie de la population, qui n’a pas toujours accès à des établissements de soins pour pratiquer des mammographies.

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