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Disney+ ne plaisante pas avec le partage de compte

La plateforme met ses abonnés au parfum, le partage de compte n’est plus toléré. Les contrevenants risquent bien plus qu’un simple blocage.

Disney+ doit devenir rentable. En 2022, la plateforme s’est fixé pour objectif de réduire ses dépenses et d’augmenter ses recettes pour consolider ses appuis financiers. Après avoir investi sans compter pour investir les salons de nombreux amateurs de productions du petit et du grand écran, Mickey doit se rendre à l’évidence : il lui faut modifier son approche. Après l’introduction d’une formule supportée par la publicité, qui se traduit également par une hausse du prix de son abonnement classique, le service s’inspire de Netflix.

La fin du partage de compte est en chemin. Le patron de Disney, Bob Iger, en avait même fait une priorité. Il expliquait en août dernier : “Nous pensons qu’il existe ici une opportunité de nous aider à développer notre entreprise”. Les contours de ces nouvelles restrictions restaient néanmoins plutôt flous. En ce début d’année 2024, les choses s’accélèrent. C’est via l’offre Hulu (détenue par Disney+) que de premiers éléments de réponse apparaissent. Dans un mail adressé aux détenteurs d’un abonnement aux États-Unis, la firme explique que ses conditions d’utilisation empêchent explicitement l’usurpation d’identité d’un abonné. “Vous acceptez de ne pas déformer votre affiliation avec une personne ou une entité, y compris en utilisant le nom d’utilisateur, le mot de passe ou d’autres informations de compte d’une autre personne ou de ne pas fournir de fausses informations sur un parent ou un tuteur”.  

Trahison, disgrâce…

Si Disney+ s’inspire des récentes restrictions appliquées par son principal concurrent, la plateforme adopte néanmoins un ton plus ferme. Les sanctions envisagées pour les contrevenants peuvent être définitives. En effet, selon les règles d’utilisation d’Hulu, repéré par CNN, Disney+ se réserve le droit d’analyser les comptes et les usages des utilisateurs pour s’assurer qu’aucun manquement n’est à déplorer. Le cas échéant, certains utilisateurs pourraient voir leur compte limité ou résilié. Ces mêmes mentions ont été ajoutées aux conditions d’utilisation de Disney+ et Hulu aux États-Unis. Pour l’heure, les méthodes de surveillance utilisées n’ont pas été détaillées. Cette communication officielle confirme néanmoins qu’au sein d’une famille, seules les personnes résidant sous le même toit pourront profiter d’un accès à Disney+. Il ne sera ainsi pas possible de faire profiter de ses accès à un étudiant vivant dans une autre ville ou à un cousin lointain par exemple. Le 7 février prochain, lors de la présentation de ses résultats trimestriels, le PDG Bob Iger devrait revenir sur ces mesures et leur application face aux actionnaires.

Et en France ?

En France, la mise à jour a eu lieu en septembre 2023. Dans un mail envoyé aux abonnés français le 28 janvier dernier, le géant du divertissement explique : “Sauf si c’est autorisé par votre Offre d’abonnement, vous ne pouvez pas partager votre abonnement en dehors de votre foyer. Par “foyer”, on entend l’ensemble des appareils associés à votre résidence personnelle principale et qui sont utilisés par les personnes qui y résident.” 

L’entreprise ajoute là aussi que tout manquement peu entraîner une résiliation. Les utilisateurs concernés recevront un email pour les informer de la décision de Disney+, et aucun remboursement ne pourra être fait. À noter que Netflix applique la même sentence. Le N rouge propose néanmoins une alternative, avec la création d’un profil supplémentaire pour quelques euros (5,99 euros par mois). Disney+ n’a pas annoncé le déploiement d’une formule similaire et ne propose pas, à la différence de son concurrent, une migration d’un profil d’un compte à un autre. Les utilisateurs souhaitant souscrire une offre de leur côté perdront ainsi leurs informations, telles que leurs progressions de lecture ainsi que leurs listes. Le changement se veut ainsi plus abrupt.

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