Certaines personnes pensent que les jeux vidéo sont trop chers, d’autres voudraient qu’ils le soient encore plus. C’est le cas de Mike Ybarra, l’ancien président de Blizzard Entertainment, qui déclare que les pourboires pour les développeurs devraient exister. Il détaille son idée dans un post sur X, dans lequel il déclare que les joueurs devraient pouvoir remercier (financièrement) le studio à l’origine de leurs titres préférés pour les soutenir et encourager encore plus. Il explique :
“Lorsque je bats un jeu, il y en a certains qui me laissent bouche bée tant l’expérience a été incroyable. À la fin du jeu, je me suis souvent dit que j’aimerais pouvoir donner à ces gens 10 ou 20 $ de plus parce que ça valait plus que mes 70 $ initiaux et qu’ils n’ont pas essayé de m’arnaquer à tout bout de champ. […] Je sais que 70$ c’est déjà beaucoup, mais c’est une option à la fin du jeu que j’aurais aimé avoir parfois. Certains jeux sont si spéciaux.”
https://twitter.com/Qwik/status/1778269707575119977
Le fonctionnement de ce qu’il imagine est assez simple. Comme au restaurant, vous payez pour ce que vous commandez, aux prix où c’est affiché. Mais si votre expérience vous plait particulièrement, alors il serait possible à la fin de donner un surplus à ceux qui vous ont servi. Dans ce cas, il s’agit du studio de développement à l’origine du jeu. On doit dire qu’à un niveau personnel, l’initiative semble plutôt positive.
Les studios en ont-ils vraiment besoin ?
Il est vrai que cela n’engagerait personne à payer davantage. C’est à l’appréciation de chaque joueur et de chaque expérience. Malgré tout, cette idée a quelques inconvénients. Certains studios seraient forcément plus avantagés que d’autres, notamment ceux avec des communautés déjà établies. Mike Ybarra cite des jeux bien précis pour lesquels il donnerait un pourboire : Horizon Zero Dawn, God of War, Red Dead Redemption 2, Baldur’s Gate 3, ou encore Elden Ring.
PlayStation, Rockstar Games, Larian et FromSoftware. Il ne s’agit là que de grands noms, avec des moyens de développement déjà colossaux. Les pourboires seraient une rentrée d’argent supplémentaire déjà presque assurée tant leurs communautés de joueurs sont engagées et passionnées. Ce n’est pourtant pas le genre de studio à qui cela profiterait le plus. On aurait davantage pensé à des titres indépendants, aux moyens modestes, mais aux grandes ambitions.
De plus, tous ces jeux sont déjà affichés sur consoles au prix de 80€ chacun. Une somme que l’on considère aujourd’hui comme étant réaliste par rapport aux technologies, ressources financières et moyens humains employés dans le développement. Mais habituer certains studios à les payer encore plus cher pourrait voir le tarif des plus gros titres encore augmenter. Ubisoft n’attendrait que cette opportunité pour mettre en avant ses prétendus quadruples A sur le devant de la scène.
Bien que l’idée de Mike Ybarra ait quelques défauts, elle est tout de même prometteuse. Quelques joueurs suggèrent plutôt qu’au lieu de dépenser de l’argent supplémentaire “dans le vide”, il serait plus pertinent de donner la possibilité aux joueurs ayant terminé le jeu d’en offrir un exemplaire à une connaissance à un prix réduit. Au moins comme ça, c’est gagnant-gagnant.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
Si je pouvais être sûr que l’argent irait bien aux développeurs, pourquoi pas.
Et si j’étais sûr que c’était pas une manière de favoriser le crush “allez, si vous finissez le jeu à temps, les gamers vous fileront un bonus”.
Et si j’en crois Iconoclaste par exemple, les développeurs ont déjà des bonus liés à Metacritic.
Marcherai pas chez nous en France on a pas la culture du pourboire “t’es déjà payé pour faire ton boulot et pis c’est tout”
Ils ne sont pas payé au SMIC non plus les développeur ^^ entre les jeux à 80 balles , les jeux pas finis, les jeux service, les préco , les jeux en édition deluxe… on se fait littéralement vider les poches… 🙁
C’est plutôt du côté de l’éditeur ou producteur que vont tes griefs.