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The Last of Us saison 1 : “rappeler que les jeux racontent des histoires incroyables”

Quelques mois après sa diffusion sur HBO aux États-Unis et Prime Video en France, The Last of Us s’offre une édition physique en Blu-ray et DVD. À cette occasion, nous avons rencontré Merle Dandridge (Marlene) et Gabriel Luna (Tommy).

Au milieu des nombreuses adaptations de jeux vidéo aux allures de catastrophes industrielles, The Last of Us sonnait comme un petit miracle. La première saison de la série de Craig Mazin a su se faire adorer de la saga vidéoludique autant que des néophytes. HBO confirmait par la même occasion son statut de fabrique à succès. Sur Rotten Tomatoes, The Last of Us affiche 96% de critiques positives pour la presse contre 89% pour le public. Mais à quoi cette transposition sur le grand écran doit-elle son succès ? Nous avons rencontré Merle Dandrige qui campe Marlene et Gabriel Luna qui incarne Tommy pour en discuter avec eux. Interview.

**Entretien réalisé avant la grève SAG-AFTRA**

Journal du Geek : The Last of Us a été un véritable hit pour HBO. C’est le second meilleur lancement depuis une décennie pour la chaîne américaine. Vous vous attendiez à un tel succès en lisant le script ?

Merle Dandrige : Mon espoir était — comme nous avons un profond amour pour l’univers et les personnages — de prouver aux fans que tout cela a été fait avec grand soin. Nous devions aussi présenter cette histoire à tout un public qui n’a jamais pu l’expérimenter manette en main. C’était aussi l’occasion de rappeler à une audience plus large que les récits racontés par les jeux vidéo peuvent être fantastiques.

Journal du Geek : Qu’est-ce qui vous a le plus attiré dans ce nouveau projet ?

Gabriel Luna : La raison numéro 1, c’est HBO. Il s’agit de l’un des derniers bastions de la qualité à la télévision. Vous grandissez en sachant que les dimanches soir sur HBO est un moment spécial. C’était notre objectif pour cette série. Nous l’avons faite en sachant qu’il s’agissait d’une œuvre de grande qualité. Et puis j’ai joué aux jeux vidéo, j’ai adoré les jeux vidéos. C’était un beau projet. Avec le niveau d’implication et d’artisanat qu’une telle adaptation requiert, c’est forcément intéressant et extraordinaire. Nous voulions faire quelque chose qui marquerait les générations.

Journal du Geek : Y avait-il une scène, un élément que vous aviez hâte de jouer devant la caméra ? J’imagine que pour vous Gabriel, la scène de la fuite en voiture a dû être intense…

Gabriel Luna : Oui, nous avions notre cascadeur qui dirigeait la voiture depuis un “pod” sur le toit. La capsule était connectée aux roues et c’est lui qui conduit le camion. De cette manière, Pedro et moi pouvions nous concentrer sur la chorégraphie de la scène, avoir la précision nécessaire pour que les mouvements aient lieu au bon moment. Cela a demandé beaucoup de nuit de tournage avant d’avoir quelque chose de vraiment bien. Mais ce sont surtout les moments les plus calmes que j’attendais. J’ai aimé pouvoir parler de Tommy et de la communauté, abordé la vie qu’il s’est construite et la force dont il fait preuve pour assurer la survie de sa société. En ce moment, je me reconnais plus dans “le vieux Tommy” (rires ndlr).

Journal du Geek : Pour vous Merle c’est assez différent. Vous avez déjà eu l’occasion de jouer Marlene dans les jeux vidéo. La dynamique est diamétralement opposée à celle de la motion capture…

Merle Dandrige : L’un des véritables bénéfices de cette série a été d’enfin pouvoir explorer ce monde de manière tangible. J’ai pu évoluer dans des décors, interagir avec des accessoires et avec un costume. La série a aussi bénéficié d’un casting absolument incroyable, un regard neuf des acteurs éblouissants et des techniciens tout aussi talentueux. Si vous prêtez attention, il y a plein de nouveaux éléments qui changent la manière dont vous expérimentez cette histoire. C’est de nouveaux traumatismes que vous vivez. Le récit s’est par exemple attardé sur la relation entre Marlène et la mère d’Ellie. On a pu découvrir pourquoi elle veut absolument protéger cette enfant.

Journal du Geek : The Last of Us nous plonge plusieurs années après l’arrivée d’un virus. La série a été diffusée quelque temps après la pandémie de Covid, qui a contraint les gens à rester enfermés chez eux. Est-ce que c’est quelque chose qui a nourri votre performance ?

Merle Dandrige : La réinvention de Marlène vient d’abord du scénario. Notre histoire évolue autour d’une pandémie très différente, une catastrophe assez particulière. Avec le Covid, nous avions un vaccin, nous avions une occasion de nous en sortir si nous respections le protocole. Dans The Last of Us, il n’y a pas d’espoir tangible, rien d’autre que la prière que cela marche. Peut-être que ça va marcher. Cela apporte un nouveau niveau de désespoir. Qu’est-ce que ça veut dire d’avoir une telle foi, d’avoir l’espoir de pouvoir amener les gens vers une résolution ?

Gabriel Luna : Pour moi, ça a certainement joué un grand rôle. La pandémie était encore quelque chose qui planait au-dessus de nous pendant le tournage de la première saison. Nous avons tourné une majeure partie de l’année 2021. Ça a vraiment été une manière de réaliser ce dont vous avez vraiment besoin. Même si vous avez des gens qui viennent vous apporter à manger — on ne remerciera jamais assez les travailleurs essentiels à notre société — j’ai eu la chance d’avoir ma famille avec moi. Mais vous réalisez que vous avez besoin des autres et c’est ce que l’on a voulu aborder avec la série. Ce qui m’a frappé, c’est la manière dont on a commencé à avoir peur les uns des autres. The Last of Us utilise cette idée pour la pousser à son paroxysme, montrer à quel point les choses peuvent rapidement faire naître de la violence. J’ai travaillé avec un consultant militaire, un vétéran. Il m’a dit avoir visité les endroits du monde les plus fous. Les gens se transforment en monstre très rapidement quand les ressources sont limitées. C’était vraiment une discussion puissante, car il ne savait rien du projet ou de mon personnage, il a juste partagé son expérience personnelle. Je crois que les leçons que l’on a tirées de cette expérience, c’était quelque chose que nous avons exploré.

Journal du Geek : J’imagine que cette idée sera aussi au cœur de la saison 2. Sans en dévoiler trop, que peut-on attendre de la suite ?

Gabriel Luna : Je ne peux pas en dire beaucoup. Ce que je peux dire, c’est que à partir de ce que les joueurs connaissent de Tommy dans les jeux, vous pouvez voir qu’il a beaucoup donné pendant ces vingt dernières années, durant cet effondrement. Tout cela va être mis à l’épreuve, je suis prêt à explorer cela. Allez jouer au second jeu ! (rires).

Journal du Geek : Gabriel, vous avez joué dans l’univers Marvel avec Agents of S.H.I.E.L.D. Vous avez participé à Terminator : Dark Fate et maintenant The Last of Us. Y a–t-il un autre univers que vous souhaitez explorer ?

Gabriel Luna : Vous savez, je suis un vrai geek moi aussi (rires). Je me souviens, j’étais au Comic-Con pour Terminator, la série Ghost Rider devait être lancée. Mon agent m’a dit “Tu vas être le roi des geeks !” Je me souviens avoir dit : “S’ils doivent avoir un roi, il devrait être comme eux”. Après The Last of Us, j’ai la chance de faire partie de cet incroyable univers. Je pense que tout ce qu’il me reste avoir, c’est d’aller faire un tour dans une galaxie très très lointaine. Je devrais prendre un tuner hyperspace (rires).

La première saison de The Last of Us est désormais disponible en Blu-Ray et DVD. Pour rappel, une seconde salve d’épisodes est actuellement en développement. Pour l’heure, HBO n’a pas avancé de date de sortie. Il faut dire que la grève retarde le processus. Le créateur et scénariste a posé le crayon en mai dernier et ne devrait pas le reprendre avant la résolution du conflit.

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3 commentaires
  1. On est d’accord au moins sur une chose, c’est que HBO est l’une des seules plateformes avec ApleTV à proposer encore des programmes de qualité plutôt que de la quantité aseptisé.
    Et pour ma part j’ai largement préféré la série au jeu, vu que ce dernier est d’un ennuie à jouer.

  2. Pas très fan de l’épisode spécial “Gaypride” dont je me serais bien passé. En dehors de ça le reste était plutôt bien, mais pas de quoi casser une patte a un canard.

  3. Haaaa pour être diffèrent du reste tu m’étonnes ! voir pendant 1 épisode complet l’histoire de deux mecs qui finissent par se galoche est se foutre au lit en version totalement <>…je m’en serais bien passer personnellement.

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