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Nous sommes allés sur le tournage de The Martian, le prochain film de Ridley Scott

The Martian (ou Seul sur Mars en VF) de Ridley Scott arrive dans les salles le 21 octobre prochain. Nous avons eu la chance de visiter…

The Martian (ou Seul sur Mars en VF) de Ridley Scott arrive dans les salles le 21 octobre prochain. Nous avons eu la chance de visiter le tournage de cette superproduction réalisée sous l’égide de la Fox. Un film tourné en partie à Budapest, en Hongrie.

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Welcome to Etyekwood

Adapté du roman, d’Andy Weir, The Martian nous racontera l’histoire de Matt Watney (Matt Damon). Membre d’une expédition spatiale sur Mars, il est pris dans une tempête de sable et laissé pour mort par son équipage, qui est obligé d’évacuer en urgence. Seul, livré à lui-même sur une planète qui cherche à avoir sa peau à chaque instant, Watney ne veut pas se laisser abattre et va tout tenter pour s’adapter à cet environnement hostile.

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Etyek est un petit village hongrois situé à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Budapest. Il est connu pour ses vignes, mais aussi pour son studio Korda, le plus grand d’Europe. D’ailleurs, en Hongrie, Etyek est surnommé Etyekwood, puisque de nombreuses productions américaines viennent y poser leurs valises afin de profiter de l’expertise des techniciens et des grands espaces (mais aussi du prix). Ridley Scott a donc choisi Etyekwood pour tourner une partie de son aventure martienne.

Départ pour Mars dans 3, 2, 1…

Un couloir blanc, étroit, éclairé par des néons fatigués, accueille un buffet bien garni. Sebastian Stan et Kate Mara profitent de leur pause pour s’enfourner quelques petits gâteaux. Ils ont les yeux tirés, de la poussière sur le visage et une combinaison spatiale sur le dos. Le sourire de Stan est crispé. Il sait qu’il doit retourner au charbon dans quelques minutes et que sa journée va être longue, très longue. D’un coup, une sonnerie retentit, c’est l’heure d’y retourner.

Nous sortons de ce couloir lugubre pour entrer dans un immense espace, un hangar gigantesque saturé par la vapeur et l’obscurité. À droite, un bâtiment étrange, brillant tel un phare. Au sol, du sable. Plus précisément, du polystyrène mimant l’aspect du sable. Cette terre désolée est parsemée de quelques rochers ocres. Le tout est surplombé par un noir profond, un vide immense entre le sol et le plafond, plafond qui ne peut être distingué à travers la brume. Il faut se rendre à l’évidence, nous sommes sur Mars, perdus au milieu de ce néant de sable artificiel. Mais Mars est loin d’être désert.

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Voyage au bout de l’enfer

Des centaines de techniciens s’agitent dans tous les coins. Mars est peuplé et on y parle hongrois. Telle une fourmilière bien organisée, le studio est en constante ébullition. Au loin, on devine la silhouette de Ridley Scott, penchée devant une armée d’écrans. Deux techniciens s’engueulent en hongrois à côté d’un immense ventilateur endormi de deux mètres de diamètre. D’un coup, le silence se fait. Plus personne ne pipe mot. Le patron a donné son top départ, il est temps de tourner la scène de la tempête. Quatre astronautes sortent d’une petite tente, se placent au milieu du plateau et l’énorme ventilateur se met en marche dans un bruit assourdissant.

C’est une scène clé du film que l’équipe doit mettre en boite aujourd’hui : celle de la tempête de sable qui voit l’équipage d’Arès III quitter Mars en urgence, laissant l’astronaute Watney pour mort. Encore et encore, la même danse se déroule devant les yeux des équipes du film. Dans la nuit martienne, les trois astronautes avancent difficilement contre le vent puis tombent les uns après les autres. Le polystyrène s’envole partout, s’incruste dans chaque recoin de vêtement et frappe les techniciens en plein visage. Ces astronautes sont censés être isolés, à des milliards de kilomètres du premier humain. Mais c’est une véritable ville qui les scrute, analysant chacun de leurs mouvements. Entre chaque prise, les spots se rallument doucement pour que les techniciens remettent tout en place. Les acteurs profitent de ces courts moments pour boire un coup et blaguer entre eux, mais la joie n’est jamais de longue durée.

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Mécano de l’espace

Changement d’ambiance. Nous voici dans un garage embaumé par l’odeur âcre de l’huile de moteur. Deux véhicules étranges, “les rovers de Mark Watney”, trônent en plein milieu du petit hangar. Les deux véhicules ont été reproduits avec l’aide de la NASA. Véritables monstres tous terrains, ces deux rovers ont été testés en vrai et utilisés sur une partie du tournage en Jordanie. Des véhicules fabriqués en partie avec des tracteurs, nous explique le chef mécano du film en désignant les majestueuses roues. A peine a-t-on eu le temps de les examiner de près que le guide, le chrono en main, nous demande de passer à l’étape suivante.

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Nous passons rapidement dans une salle sombre à l’air étouffant et humide, tapissée de bâches transparentes. Une salle où sont alignés des plants de patates. “L’intérieur du HAB“, nous explique le guide avant de nous faire sortir. Dans le roman, Mark Watney (spécialisée dans la botanique) essaye de faire pousser des pommes de terre dans son HAB en utilisant des graines apportées par l’équipage et de la terre martienne. Un défi qui est au centre de la première moitié du livre. Les scénaristes ont donc décidé de reprendre cet enjeu pour le film. Les décorateurs ont choisi de faire les choses bien, puisque ce sont de vrais plants de patates qui seront utilisés à l’écran.

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Arthur Max, le chef décorateur attitré de Ridley Scott, vient à notre rencontre pour nous expliquer son travail sur le film. Il indique ainsi que le fait de représenter une Mars grandiose, immense face à un Watney ne pouvant lutter est un véritable défi. Il précise avoir choisi la Jordanie – la vallée de la Lune où a été tourné Exodus – pour ses paysages se rapprochant de l’authenticité de Mars, pour l’autre partie du tournage. Etyek a été choisi pour donner une impression d’immensité pour les scènes studios, comme celle de la tempête. De même, certains bâtiments de Budapest ont été utilisés pour simuler les locaux de la NASA.

Retour sur Terre

La journée s’est conclue avec une séance de questions/réponses avec Matt Damon, Jessica Chastain (Ndr : <3), Kate Mara et Sebastian Stan. Rectification, une très courte séance de questions réponses, les acteurs étant pressés par le temps et n’ont pu rester avec nous plus de quelques minutes montre en main. Quelques minutes pendant lesquelles les quatre acteurs ont déclaré quelques banalités, trop fatigués pour chercher quelque chose d’original. Par exemple, Matt Damon s’est physiquement bien préparé pour le rôle, l’acteur devant jouer la plupart de ses séquences en plein désert jordanien avec un lourd équipement sur le dos. Lui comme Jessica Chastain connaissaient le livre de Weir, ce qui les a de suite convaincus de jouer dans le film de Scott, un “amazing director“.

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De même, Damon a pointé le fait que The Martian était bien différent des autres productions de déroulant sur la planète rouge. La différence majeure ? La science. Le livre d’Andy Weir est un roman de hard science et la chose sera retranscrite à l’écran. Réalisme et crédibilité, c’est le credo des acteurs et du réalisateur pour cette oeuvre. Enfin, Chastain a indiqué avoir beaucoup appris sur l’exploration spatiale pendant sa préparation. Elle a par exemple visité les sites de l’agence américaine et rencontrer des astronautes afin de se faufiler parfaitement dans la peau de son personnage, le capitaine Lewis. Des infos bien maigres glanées avant que la sonnerie ne retentisse, signe du retour sur Mars pour les acteurs, et de notre obligation de rentrer sur Terre.

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Ridley Scott a beaucoup été critiqué ces dernières années. Avec The Martian, il a toutes les cartes en main pour moucher ses détracteurs. Une équipe compétente, des acteurs dévoués et un lieu de tournage adéquat pour son aventure martienne. Le tournage est terminé depuis de long mois maintenant. Mais le film ne sort qu’en octobre et il est actuellement en phase de post-production. Néanmoins, la Fox a commencé son opération promo en diffusant le premier trailer et les premières affiches la semaine dernière. Il ne reste plus qu’à attendre cette nouvelle aventure avec un œil curieux…

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6 commentaires
  1. C’est dommage, on en sait trop sur le film, notamment à cause de la bande annonce. Alors qu’avec interstellar, on avait dit la surprise jusqu’au bout…

  2. @coco74 : Je suis d’accord avec toi.

    Mais pour mon cas, c’est assez spécial… Parce que j’ai eu l’envie de lire le livre APRES avoir vu le trailer (y’a de ca, une semaine environ). Puis là, ce soir, en re-regardant le trailer (suite a ton commentaire et surtout après avoir fini le livre), je me suis dit : ouais, c’est vrai qu’ils en montrent presque un peu trop dans ce trailer.
    Et pis, oui, l’article spoil quand meme un peu. Sans que ce soit dramatique.

    M’enfin bref, j’attends toujours le film (Parce que Matt Damon fait de bons rôles), mais sans tout le suspens qui va avec.

  3. j’avais bien aimé le bouquin !
    Un peu trop impersonnel quand même, on a parfois l’impression de lire un manuel de survie sur mars qu’un réel roman.
    En tout cas:
    2013 : Gravity
    2014 : Interstellar
    2015 : The Martian

    J’aime bien cette nouvelle mode !

  4. Espace? Je pensais à Europa Report, je n’ai pas encore vu, et Jupiter Ascending, pas encore vu non plus…
    Ghost of Mars qui traine dans un carton, pas vu non plus; Interstella 555 mix Daft Punk et Leiji Matsumoto, pas vu en entier…

  5. C’est un film que j’irai sûrement voir, mais déjà que la science fiction n’est pas un genre qui est fait pour tout le monde, la hard science risque d’avoir du mal à passer près du grand public.

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