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La FAA a du mal à s’assurer que les pilotes américains savent piloter les avions

C’est une information un peu inquiétante que rapporte The register. L’autorité fédérale américaine n’arrive plus à s’assurer que les pilotes d’avions américains sont bien capables de…

C’est une information un peu inquiétante que rapporte The register. L’autorité fédérale américaine n’arrive plus à s’assurer que les pilotes d’avions américains sont bien capables de faire voler les avions. C’est en tout cas ce qu’indique un rapport du ministère américain des transports.

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Selon le rapport :

“Alors que les compagnies aériennes ont pendant longtemps utilisé l’automatisation de manière sécurisé pour améliorer l’efficacité et réduire la charge de travail des pilotes, plusieurs accidents récents, dont celui du vol 214 d’Asian Airlines en juillet 2013, ont montré que des pilotes qui volent habituellement avec le pilote automatique peuvent faire des erreurs quand ils sont confrontés à des événement inattendus ou lorsqu’il passe en mode manuel”

Il indique aussi que :

“Comme résultat, la trop grande confiance dans le pilotage automatique inquiète de plus en plus les experts de l’industrie, qui se demandent aussi si les pilotes sont assez entraînés et disposent d’assez d’expérience pour maintenir un vol manuel de haut niveau.”

Pourtant, l’automatisme dans les avions n’est pas une nouveauté. Lors des débuts de ce genre de systèmes, ils ne pouvaient être activés que pendant les phases “de croisière” du vol et quand il n’y avait rien de particulier à faire. Aujourd’hui, un ordinateur est aux commandes de l’avion pendant plus de 90% du vol.

La législation américaine indique qu’un avion peut passer en mode automatique s’il est à plus de 152 mètres du sol, une altitude qui est atteinte très vite après le décollage et qui montre bien que les pilotes n’ont vraiment les commandes qu’au décollage et à l’atterrissage.

Ce sont les compagnies aériennes qui doivent s’assurer que les pilotes ont les capacités de faire voler leurs avions, que ce soit dans les phases d’atterrissage, de décollage ou alors pendant le vol pour vérifier que l’avion (que le pilote automatique) fait bien ce qu’il faut.

On ne sait pas trop ce qu’il en est des pilotes en France et en Europe mais à l’heure ou les voitures autonomes sont en train de devenir une réalité, on peut légitimement se demander si ce n’est pas aussi l’avenir qui se dessine pour l’aviation. La seule véritable raison de la présence de pilotes à bord des avions vient justement de la gestion d’éléments inattendus.

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17 commentaires
  1. Tu parles probablement de la FAA (Federal Aviation Administration), à moins que la fédé Française d’athlétisme s’intéresse à l’aéro…

  2. Cet article évoque une généralité mondiale. Cela à été évoqué quelques fois lors de grande messe sur la formation des pilotes. Pourtant il est continué à former en s’appuyant uniquement sur les automatismes comme les formations MPL qui font des pilotes de lignes uniquement grace à des simulateurs.

    L’article est encore plus navrant pour l’industrie quand on sait que les Etats-Unis est le pays ou les pilotes le plus avant d’arriver des compagnies major.

  3. Il y a encore pas mal de situation non automatisable :
    – Modification du trajet pour cause de météo
    – Mise en place d’un hippodrome (circuit d’attente)
    – Décision de Go Around (le pilote estime qu’il ne peut pas atterrir donc il remet les gaz pour retenter l’approche).

    Je m’inquiète plus d’une éventuelle réduction du personnel navigant qu’un système autonome.

    1. Je ne vois pas en quoi ces situations ne sont pas automatisables ? Une explication ? (Tu as surement raison, peut être, mais ça m’intéresse)

      1. Je pense aussi que ces situations sont automatisables, les situations non automatisables seraient plutôt des situations d’urgence, pas tant une panne moteur par exemple qui est déjà géré par les systèmes de vol automatiques, mais plus des problèmes vis à vis de la structure de l’appareil entre autre.

        Percuter des oiseaux par exemple pourrait endommager l’appareil sans signe visible, ou d’autres choses de ce genre avec des surfaces de vol qui seraient bloquées, voir d’abord une panne d’un tel système, ou tout problème d’alimentation, perte de deux moteurs, …

      2. Toutes les situation listées sont gérées par le pilote auto. La seule phase de vol qui n’est pas automatisée aujourd’hui c’est le décollage. Ce n’est pas pour des raisons techniques, mais plutôt des raisons de certification.
        Seul quelques fonctions sont automatisées au décollage comme la gestion de la puissance moteur (auto thrust), le freinage en cas d’annulation du décollage (auto brake)….

  4. C’est assez récurrent comme problème, et pas vraiment nouveau il y a eu pas mal d’accidents aussi lorsque les pilotes ne sont plus en phase entre ce qu’ils pense que l’avion va faire avec les automatismes et ce qu’il fait réellement.

    Dans les faits seuls le décollage nécessite encore réellement une action des pilotes, tous les avions récénts sont capables de se poser tout seul en “autoland” si nécessaire et que la piste d’atterrissage est équipé de l’ILS compatible avec ce système.

    Maintenant le fait d’enclencher le pilote automatique très tôt est aussi le fait des compagnies, le vol sous contrôle des ordinateurs et beaucoup plus économe que celui à la main des pilotes.

    En tous les cas on est encore loin de pouvoir automatisé un avion, et d’ailleurs les voitures autonomes nécessite encore l’intervention humaine, mais surtout une voiture, un train, un métro automatiquement qui aurait une panne du système automatique n’a qu’à “freiner d’urgence”. Un avion lui ne peut pas s’arrêter en plein ciel autant j’ai confiance en des trains/métro automatiques, autant un avion sans pilote ne serait pas du tout rassurant. Et le cockpit a un seul pilote est aussi sûrement une utopie mais si certaines compagnies low cost adorerait, mais il arrive assez régulièrement qu’un des deux pilotes puisse être mal et que l’appareil se trouve aux mains d’un seul pilote (autour de 20 événements par an sur avherald) même si c’est encore très faible.

  5. Et pourtant beaucoup de jeune pilotes, sortant d’écoles pourtant réputées (par exemple ESMA à Bordeaux) sont obligés d’acheter des heures de vol aux compagnies, c’est-à-dire obligés de payer pour avoir les 500 heures de vol pour pouvoir espérer être embauché.
    Ils sont contraints de s’endetter (de 40 000 à 100 000 €) pour pouvoir exercer le métier qu’ils ont appris en payant déjà le prix fort.

    Alors quand le business rentre dans le circuit on peut craindre le pire.
    Mais les pilotes ont normalement suivi une formation qu’on peut espérer sérieuse, ils ont probablement de nombreuses heures de vols en étant “assisté”, ils ne prennent donc pas les commandes d’un avion sans expérience.

    Sauf que de nos jours il faut s’attendre à tout tellement l’actualité nous sert de faits sordides et inimaginables.
    Pilotes dépressifs qui crashent leur avion avec tout ses passagers contre une montagne, pilotes interceptés de justesse parce que sous l’emprise de l’alcool, etc ..

  6. C’est hélas une réalité, qui se voit depuis longtemps chez les civils avec l’automobile, maintenant que l’électronique gère tout nous perdons certains réflexe, certaines personnes font trop confiance à l’électronique …

    Je tiens à préciser que certains avions sont capables de faire 100% du trajet en autonomie totale. Le petit dernier d’Airbus peut le faire, décollage croisière et atterrissage, le tout uniquement gérer par ordinateur !
    Pas rassurant tout ça ^^:s

  7. Il nous restera juste la trouille en tant que passager !… Après tout, cette peur pouvait exister dans la circulation ferroviaire : ainsi “le train fatal”, chanson écrite par Adolphe Bérard en 1916 !…

  8. il devrait y’avoir aussi une sotre de FAA pour la poilitique:
    faire passer des examens d’aptitude, d’intelligence, mais aussi de santé mental aux malades qui se présente en politique. Ca pourrait ainsi éviter des Donald Trump, Sarko, Lepen fille, Lepen Fifille, Lepen père-oncle-mari, Bush fils, Tapie
    parce que diriger les autres, c’est une responsabilité, enfin normalement.

  9. Les autorités de régulation du secteur aérien ont régulièrement abaissé le nombre d’heures de vol nécessaires pour devenir pilote, on se retrouve avec des pilotes pouvant gérer les situations “normales” via les automatismes mais susceptibles de lenteur, et erreur dans les situations particulières ….
    Pas étonnant qu’elles arrivent à ce constat aujourd’hui, elles ont leur part de responsabilités dans cette situation, on ne peut pas abaisser les critères indéfiniment aux seules fins de satisfaire la demande de pilotes

  10. c’est simple, ca me rassure qu’un humain soit pilote. Il veut pas crever, moi non plus. Le jour où ca sera un ordi qui pilotera (les billets seront le même prix – les benefices de la réduction salariale iront aux actionnaires, et non pas aux clients, il ne faut pas rêver), il y aura une explosion du nombre d’accidents à cause de situations “non prévues”. Je ne veux pas être cobaye.

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