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La Chine ou la Russie tentent-elles de faire tomber Internet ?

C’est en tout cas ce que pense Bruce Schneier, un ingénieur spécialisé dans la cryptographie, qui assure dans un billet de blog intitulé « Quelqu’un est en train d’apprendre comment faire tomber Internet » qu’un état teste depuis plusieurs mois les limites d’Internet.

Crédit Photo : Bob Mical
Crédit Photo : Bob Mical

« Depuis un an ou deux, quelqu’un sonde les défenses des sociétés clés qui s’occupent de faire tourner Internet ». C’est par ces mots que Bruce Schneier commence son billet de blog alarmiste sur les attaques que subissent de plus en plus fréquemment des sociétés qui permettent le bon fonctionnement d’Internet (principalement des FAI, mais aussi les sociétés qui s’occupent des infrastructures).

Des attaques de plus en plus longues et de plus en plus sophistiquées

Selon lui, cette entité lance régulièrement des attaques DDoS de plus en plus puissantes, de plus en plus longues et de plus en plus sophistiquées sur ces sociétés afin de mieux comprendre leur fonctionnement et surtout de vérifier leurs capacités de réaction. Des attaques qui lui permettent « de déterminer précisément comment ces sociétés se défendent et la puissance nécessaire pour les faire tomber ».

Bruce Schneier rappelle ainsi que, basiquement, les attaques DDoS sont avant tout des bras de fer. D’un côté un attaquant bombarde les serveurs ciblés de requêtes que le défenseur se doit de filtrer pour assurer un service normal. C’est donc celui qui possède la plus grande bande passante qui sort vainqueur de l’affrontement. Ici, l’entité (on y revient) qui teste les défenses des sociétés cherche à savoir quelle bande passante maximum les défenseurs peuvent déployer pour contrer les attaques.

Ajoutez à cela des attaques de trois ou quatre types différents – demandant des réactions appropriées – et vous avez une idée de l’envergure de la bataille que se livrent actuellement les sociétés sur qui repose le web. Ce mystérieux attaquant tente également de manipuler des adresses IP et des routes et observe combien de temps les ingénieurs réseau mettent avant de réagir.

Une force de frappe soutenue par un État

Mais qui est derrière cette attaque ? Selon Bruce Schneier, il est peu probable qu’il s’agisse de hackers isolés, de chercheurs ou de criminels. Vu l’ampleur des attaques (certaines dépassant les 200 Gb/s pendant plusieurs heures), il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’États. Et s’il ne possède pas les preuves de leur implication, il pense que la Chine ou la Russie pourraient se cacher derrière ces attaques. Des doutes qui s’expliquent par le fait qu’il est facile de contrefaire l’origine de ces attaques informatiques et de faire porter le chapeau à un autre pays.

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Les attaques sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus violentes. (Source)
Les attaques sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus violentes. (Source)

« On dirait que le cybercommandement militaire d’une nation essaie de calibrer son arsenal dans le cas d’une cyberguerre » conclue Bruce Schneier. « Cela me rappelle le programme de l’armée américaine durant la Guerre Froide, où l’on envoyait des avions à haute altitude au-dessus du territoire soviétique afin de les obliger à sortir leur système de défense antiaérienne pour mieux jauger leurs capacités ».

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7 commentaires
  1. Tiens donc : cela signifierait que les avions U-2 ( mais aussi les SR-71) étaient des avions-cibles pour provoquer la Défense soviétique !… Dans ce cas, on peut se dire que ces attaques informatiques sont actions de représailles ou de préventives :règlement de comptes anciens ou, au contraire, anticipation de bagarres hypothétiques !… D’autre part, il est probable que le camp occidental n’est pas resté les bras croisés face à ces salves de DDoS … s’il n’en est pas l’instigateur !…

    1. Il n’était pas que des avions cibles, vu la longueur et la complexité du programme des avions furtifs, mais il n’ait pas impossible qu’un de leur rôle fut aussi de pousser les pays espionnées a réagir.
      ceci dit ces un peux léger comme argument on est a la limite de la légende urbaine, ces un programmes qui a engloutie des milliards de dollars et ils n’ont pas que servie a obliger les russes a exhiber leur rampe de missiles.

      1. Ce n’était pas le sens de mon ” argument un peu léger ” : j’essayais simplement de déterminer une évolution des stratégies en vigueur au cours de la guerre froide et au-delà !…( Une étude de poids convenable réclamerait sans doute un essai complet en plusieurs tomes …)

  2. Il serait étonnant que la chine fasse tomber volontairement internet, une grande partie de son économie internationale est basée dessus par contre la Russie…ça ne lui ferait ni chaud, ni froid, c’est à la fois sa faiblesse et à la fois sa force.
    En exemple si Internet tombe en France c’est environ 1,15 million d’emploi impactés, plus de 3% du pib directement atteint et étant donné que c’est assez binaire (fonctionne/fonctionne pas), la chute est immédiate et non progressive.
    Il y a déjà eu des études d’impact et vaut mieux pas les lires, plus d’Internet en France = pire que 1929/1973, etc.
    La côte de confiance boursière s’écroulerait tellement vite que l’état n’aurait d’autre choix que de fixer sans délais tous les tarifs et donc d’en finir avec le libre échange. Notre mode de vie en serait fini pour un moment sachant en plus que toutes les crises ont amenées avec elles une guerre !

    1. Comme l’URSS, la République de Russie est toujours une puissance mondiale et elle veille à ses intérêts !… Ainsi, à l’insu de Churchill et des dirigeants du camp Allié, Staline ne s’est pas laissé mettre sur la touche pendant la Seconde Guerre Mondiale pour le Dossier Atomique : Pavel Soudoplatov , chef de “Smersh” ( le soi disant “général G” de Ian Fleming, dans “Bons baisers de Russie” ) raconte dans son autobiographie ( “Missions spéciales” ) que les laboratoires de recherches soviétiques furent des “partenaires” clandestins du Projet Manhattan , grâce à un va-et-vient d’agents de liaisons … qui étaient en fait les plus hauts chercheurs de Los Alamos !…

      La France s’occupe de ses affaires et … si je me souviens bien, un projet de “Toile” national et transnational ( Européen et au-delà ) a été testé dans nos laboratoires dès les années 90 !… Cet Internet parallèle est resté confidentiel, mais a-t-il été vraiment abandonné … ou bien mis en sommeil ?… Se souvenir que c’est une décision politique de Robert Galley, alors ministre des Télécommunications, qui , en l’espace de deux ans et de l’expérimentation de deux centraux téléphoniques, a remplacé la France du ” 22 à Asnières” par le réseau planétaire et fit de l’Hexagone le pays branché le plus avancé du Monde !…

      Quant aux guerres, elles ont été plus nombreuses que les crises depuis 1945 !….

      1. La chine va être obligé de passer par la, son économie s’effondre petit à petit, depuis le début de l’année elle a licenciée (l’état chinois) plus de 10 millions de personnes et ce chiffre continue d’augmenter car les puissances occidentale retire leur entreprises de chine ce qui fait que “l’atelier du monde” se casse la gueule, de plus le cours de sa monnaie menace de s’effondrer ce qui provoquerait une nouvelle crise économique mondiale… Alors oui la chine a tout intérêt de foutre en l’air internet et même d’entrer en guerre physique et directe avec les USA. Mais ca ce n’est pas pour tout de suite, on a encore quelques mois devant nous avant qu’une étincelle mette le feu aux poudres.

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