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Facebook investit 10 millions d’euros supplémentaires pour l’intelligence artificielle en France

De passage à Paris sur l’invitation d’Emmanuel Macron, le numéro 2 du réseau social Sheryl Sandberg n’est pas venu les mains vide, mais avec un chèque de 10 millions d’euros d’investissements supplémentaires pour FAIR, son laboratoire parisien de recherche en intelligence artificielle. L’opération séduction ne s’arrête pas là puisque Facebook formera des chômeurs aux bases du numérique en partenariat avec Pôle Emploi.

Aujourd’hui l’intelligence artificielle est partout dans notre quotidien, notamment sur Facebook qui mise énormément sur la technologie pour améliorer ses services (reconnaissance faciale, recherche, modération, etc.). Nouvelle preuve s’il en fallait une avec les dernières annonces formulées par Sheryl Sandberg, directeur des opérations (COO – chief operating officer) et numéro 2 de Facebook de visite en France sur l’invitation du président de la République.

Facebook soigne donc sa mise et se présente avec un chèque de 10 millions d’euros, deux ans après l’arrivée du centre de recherche européen sur l’intelligence artificielle, une antenne du laboratoire FAIR, à Paris. Ce dernier, qui capte l’essentiel des mesures annoncées, va voir ses équipes de chercheurs et d’ingénieurs doubler pour passer à soixante personnes d’ici 2022. De la même manière, les doctorants accompagnés par FAIR Paris, aujourd’hui une dizaine, seront bientôt une quarantaine. Fair Paris devrait ainsi rassembler une centaine de personnes dans ses locaux. Les autres antennes sont situées au siège social de Facebook à Menlo Park, mais aussi à New York et Montréal (au Canada).

Sheryl Sandberg, à Davos en 2013. Crédits: World Economic Forum – Michael Wuertenberg

Bourses, serveurs et investissements

Facebook ne s’arrête pas là et prévoit de financer dix serveurs « de dernière génération » mis à disposition d’organisme de recherche et de start-up pour prendre en charge des calculs complexes. Un fonds « pour la collecte d’ensembles ouverts de données » se verra créé et la plateforme financera également des bourses d’études « d’excellence et de doctorats en mathématiques, physique, informatique et ingénierie des systèmes complexes », rapporte Le Monde.

En outre, Facebook et Pole Emploi s’allient autour de la formation de 65 000 chômeurs aux outils du numérique d’ici fin 2019. Aux avant-postes du féminisme made in Silicon Valley, Sheryl Sandberg exportera également « She Means Business » en France pour accompagner les femmes entrepreneuses.

Cette main tendue vers la France s’inscrit sera évidemment scruté à la loupe. Si la philanthropie est le dada de son CEO, Mark Zuckerberg, Facebook n’en est pas moins une entreprise dont les visées sont autant politiques qu’économiques. Le dernier partenariat entre l’État et un autre géant du web, Microsoft pour ne pas le nommer, a été vertement critiqué. Gageons que les leçons ont été retenues.

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7 commentaires
  1. Ils investissent en France dans la recherche car cette dernière est subventionné, par contre les Impôts, ils connaissent pas.

  2. En même temps … quand on voit le président et les bulots qui l’ont mis au pouvoir, il va bien falloir une intelligence artificielle pour régler tout ça.

  3. “Ils investissent en France dans la recherche car cette dernière est subventionné”, ou alors parce que le directeur de leur laboratoire de recherche, Yann Lecun, est français… Je dis ça je dis rien.

    1. Regarde le nombre de français qui se sont exportés aux USA déjà, là n’est pas le problème.
      C’est bien une histoire de sous… ou plutôt de subventions… ^^’

  4. @Joan Francais : Pourquoi ? T’as peur d’apprendre quelque chose ?
    @RageX : Non, les travaux menés par le laboratoire de Facebook ne sont absolument pas subventionnés par des fonds publics. C’est d’autant plus facile à vérifier que, puisque l’argent est public, tout est publié, appels à projets, réponses retenues etc. Allez regarder les réponses d’appels à projets ANR par exemple. Facebook n’y apparait jamais. Et quand on connait le mode de fonctionnement de ces projets, et les obligations en terme de facturation par Work Package, de livrables, de valorisation etc. on comprend pourquoi. Facebook n’a absolument aucun intérêt à publier le détail de ces avancées scientifiques. Et puis franchement, le montant des financements accordés ferait bien rigoler Facebook. Je crois que tu ne te rends pas compte du gouffre…

    La seule possibilité de subvention qui ne serait pas publiée serait celle du crédit impots recherche (qui fonctionne par réduction), or Facebook ne paye que peu d’impots en France (ce qui est évidemment criticable, mais hors sujet), donc c’est inapplicable.

  5. @Joan Francais : Pourquoi ? T’as peur d’apprendre quelque chose ?

    @RageX : Non, les travaux menés par le laboratoire de Facebook ne sont absolument pas subventionnés par des fonds publics. C’est d’autant plus facile à vérifier que, puisque l’argent est public, tout est publié, appels à projets, réponses retenues etc. Allez regarder les réponses d’appels à projets ANR par exemple. Facebook n’y apparait jamais. Et quand on connait le mode de fonctionnement de ces projets, et les obligations en terme de facturation par Work Package, de livrables, de valorisation etc. on comprend pourquoi. Facebook n’a absolument aucun intérêt à publier le détail de ces avancées scientifiques. Et puis franchement, le montant des financements accordés ferait bien rigoler Facebook. Je crois que tu ne te rends pas compte du gouffre… La seule possibilité de subvention qui ne serait pas publiée serait celle du crédit impôts recherche (qui fonctionne par réduction), or Facebook ne paye que peu d’impôts en France (ce qui est évidemment critiquable, mais hors sujet), donc c’est inapplicable.

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