Passer au contenu

Une enceinte Amazon a enregistré et envoyé à un contact la conversation d’un couple sans son accord

Selon Amazon, une série d’erreurs d’interprétation est à l’origine du problème.

Faudra-t-il désormais surveiller ce que l’on dit dans son propre foyer ? Vu la mésaventure arrivée à ce couple de Portland, on peut se poser la question. Ces deux Américains ont en effet eu la désagréable surprise de voir une de leurs conversations enregistrée et envoyée à un de leurs contacts sans leur accord, par leur enceinte Amazon Echo. Heureusement pour eux, leur discussion ne portait pas sur un sujet sensible : ils parlaient de parquets.

Mais l’événement n’en est pas moins désagréable. D’autant qu’Amazon a mis un certain temps avant de fournir des explications sur la cause de l’incident. Comme l’explique TheNextWeb, le service client d’Amazon n’a, dans un premier temps, pas pu apporter d’éclairage. Finalement, un porte-parole du groupe a indiqué à The Verge que le problème était lié à une série d’erreurs d’interprétation.

Erreurs en chaîne

L’enceinte se serait d’abord réveillée, car elle aurait mal interprété un mot de la discussion ayant une sonorité proche du mot “Alexa”, la commande d’activation. Elle aurait ensuite cru à tort que la conversation devait être envoyée à un contact. Elle aurait alors demandé à haute voix “À qui ?”. Et aurait ensuite, de nouveau, mal interprété une partie de la conversation, croyant y reconnaître le nom d’un contact. “Alexa a alors demandé à voix haute, “[nom du contact], right (trad: c’est bien cela) ?”, indique le porte-parole d’Amazon, et elle a, à ce moment-là, interprété le fond sonore comme étant un “right” “.

Un enchaînement d’erreurs qui peut paraître improbable, mais comme le note The Verge, il arrive régulièrement que l’enceinte se déclenche par erreur lorsque des personnes discutent à proximité. “En ce qui me concerne, j’ai plusieurs fois vu Alexa se mettre à lancer inopinément des chansons, car elle pensait à tort que je le lui avais demandé”, précise l’auteur de l’article. La société Amazon veut, de son côté, étudier les moyens de réduire le risque que le scénario de Portland se reproduise.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

5 commentaires
  1. Sans devenir paranoïaque, ce type d’incident me conforte tout de même dans l’idée qu’avoir une interaction directe avec l’appareil pour déclencher l’écoute n’est pas une mauvaise idée 🙂

  2. Je pense qu’un des problèmes avec ces produits, c’est que les gens ne se rendent pas compte qu’ils sont écoutés en permanence. Ils pensent à tort que le produit n’est actif que lorsqu’ils disent "Alexa, Google, Siri" :s

  3. Cela peut faire presque sourire mais ces événements sont d’une grande gravité si les gens ne se rendent pas compte que tout un état policier est en train de se mettre en place au delà des rêves les plus fous du plus fou des dictateurs.
    Bien qu’étant informaticien et geek j’implore tout le monde de refuser ce genre d’objets intrusifs dans leur environnement proche. Il faut mettre fin au cloud tel qu’il est déployé en ce moment et aux automatismes qui l’accompagnent. Sinon un jour … il sera trop tard. Et ce jour approche.
    Nous sommes déjà flashés par des robots, le PV est envoyé par un ordinateur, le recouvrement est lui automatisé, la semaine dernière je recevais un courrier des impôts qui me faisait les gros yeux car je n’ai pas déclaré de TV à mon foyer alors qu’ils ont demandé à mon FAI pour savoir si j’avais un décodeur dans mon abonnement. Je suis en règle mais j’ai du prouver ma bonne foi. 
    Automatismes, IA, cloud, recoupement des fichiers, caméras, nous sommes déjà en dictature. Un mélange de Minory Report et de Brazil. 
    Réveillez-vous et arrêter d’inciter la fabrication et la vente de toutes ces technos intrusives tant qu’il reste peut être un espoir d’échapper au pire…
    Il faut admettre que tout ne soit pas automatique, il faut accepter certains risques.
    Un ancien directeur de la CNIL disait "dans un pays où il est plus possible de tricher, est-on vraiment encore en démocratie ?".
    Tricher c’est la possibilité de la subversion, de la révolte aussi. Pensez-y. Pour vous. Pour vos gosses dans 10 ou 50 ans.

  4. Il y a pourtant un moyen bien efficace pour ne pas subir ce genre de problème, ne pas s’équiper de ce type d’appareils, et ne pas faire confiance au GAFA quand à l’utilisation et la protection de notre vie privée…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Mode