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Microsoft immerge un data center dans les eaux écossaises

Les data center consomment beaucoup d’énergie pour refroidir leurs serveurs. De nouvelles stratégies de refroidissements émergent pour réduire les coûts énergétiques et leur empreinte carbone phénoménale. Redmond prend ainsi le train en marche.

Crédits : Microsoft

C’est au large du nord de l’Écosse, près de l’archipel des Orcades, constitué d’une soixante-dizaine d’îles, que Microsoft a lancé la phase 2 de son projet Natick, son centre de données submersible. 864 serveurs, emprisonnés dans un cylindre blanc de 12,2 mètres, pourront rester sous l’eau pendant 5 ans, à 100 mètres de profondeur maximum et jusqu’à 12 miles marins des côtes (22 kilomètres). Seul bémol, si l’un des dispositifs plante, il ne pourra pas être réparé.

Comment fonctionne-t-il ? Un câble sous-marin achemine l’électricité produite par un réseau d’énergie éolienne et solaire sur le littoral, et marémotrices (mélange de vagues et de marées des îles d’Orkney) vers le data center, puis ensuite transporte les données vers le littoral, explique Microsoft.

Crédits : Microsoft

100% énergies renouvelables

Construit par le groupe de construction naval français Naval, il a pour objectif d’économiser l’énergie utilisée habituellement pour refroidir les serveurs, a expliqué l’entreprise. La climatisation et les systèmes de refroidissement représentent la moitié de la consommation énergétique des data centers. Des systèmes très gourmands en énergie et donc extrêmement couteux.

Sur son site, Microsoft explique que « Plus de la moitié de la population mondiale vit à moins de 120 miles (193 kilomètres environ) d’une côte. En installant des centres de données dans l’eau à proximité de villes côtières, les données n’ont qu’une courte distance à parcourir pour atteindre les communautés côtières ».

La nouvelle donne de la Silicon Valley

Par ailleurs, l’immersion dans la mer permet un refroidissement plus rapide des systèmes grâce au principe du water cooling qui consiste à faire circuler de l’eau de manière à dissiper la chaleur générée par les ordinateurs.

Facebook et Google ont déjà placé des data centers dans les pays nordiques avec les mêmes objectifs. Tous deux situés en Suède et 100% énergies renouvelables, à l’instar des 14 autres data centers de Mountain View.

 

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2 commentaires
  1. On peut ajouter que c’est l’entreprise Naval Groupe qui a conçu le système de refroidissement.
    Cocorico !

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