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Des chercheurs ont créé un hologramme tactile

Non seulement voir le son mais pouvoir le toucher : des chercheurs britanniques y sont parvenus en inventant un système holographique 3D et tactile, à partir d’une simple perle de polystyrène.

Crédits : University of Sussex.

Quand Ryuji Hirayama s’exclame « it’s like magic », ce n’est pas en référence à la chanson « Livin’ Thing » d’Electric Light Orchestra – quoique cela puisse s’en rapprocher. Ce chercheur de l’université de Sussex, au Royaume-Uni, et son équipe ont développé un système de visualisation holographique 3D du son. Ils détaillent leur travail dans un article publié dans la prestigieuse revue Nature. Hirayama base ce qu’il appelle « affichage volumétrique » ou encore « affichage de piège acoustique multimodal » sur une combinaison précise. 512 haut-parleurs miniatures sont disposés de telle façon qu’ils forment un cube creux. A l’intérieur, ces derniers émettent des ultra-sons capables de produire des courants d’air à basse pression et permettent ainsi à une simple perle de polystyrène de léviter. En manipulant les ultra-sons, Ryuji Hirayama et ses collègues sont capables de mouvoir la perle très rapidement dans l’espace, lui faisant effectuer des chorégraphies. En l’éclairant avec des lumières colorées, ils dessinent ainsi un objet holographique, comme un papillon ou un smiley (la preuve dans une vidéo partagée par New Scientist), visible à l’œil nu tant qu’il se déplace en moins de 100 millisecondes. Autrement, l’illusion de mouvement disparaît. En outre, le spectateur peut « toucher » l’hologramme et influencer ses mouvements : en effet, les courants d’air réagissent aux pressions et retranscrivent leurs effets sur l’objet en mouvement.

L’innovation d’un tel système réside sur « le fait qu’il stimule plusieurs sens, le positionnant au-dessus de n’importe quel autre affichage holographique », selon Sri Subramanian, l’un des autres auteurs de l’étude, dans un communiqué. Bien qu’innovante, cette invention s’inspire néanmoins des téléviseurs les plus « vintages ». « Notre nouvelle technologie reprend la méthode des anciens téléviseurs, exploitant un seule faisceau lumineux scannant si rapidement l’écran que notre cerveau interprétait le tout comme une image cohérente », explique enfin Ryuji Hirayama. En somme, l’« affichage volumétrique » reprend ce qui fonctionne pour en faire quelque chose de magique.

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