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IPTV et piratage : les internautes dévoilent les vraies raisons de leur choix

Une étude révèle les raisons qui poussent les utilisateurs à pirater des films et séries. Et elles ne sont pas surprenantes !

C’est trop cher. Une nouvelle enquête menée aux États-Unis confirme que le coût élevé des services de streaming incite les internautes à pirater. Les résultats de l’enquête, menée par Cordcutting auprès d’un échantillon de 988 adultes américains, révèlent qu’un Américain sur trois a piraté un film ou une série TV au cours de l’année écoulée. Parmi ces « pirates », 76 % des jeunes de la génération Z – soit des personnes nées entre 1997 et 2010 – admettent avoir piraté du contenu. En revanche, ils ne sont que 28 % chez les baby-boomers (personnes nées entre 1946 et 1964) à s’adonner à cette pratique.

Pourquoi les internautes piratent-ils ?

Après des années de recul, le piratage de séries et de films est reparti à la hausse dans le monde. Pour de nombreux internautes, la fragmentation et le coût des plateformes de streaming s’imposent comme les principales raisons qui les poussent à se tourner vers des alternatives illégales. Ils sont 36 % à se tourner vers le piratage, car ils ne cherchaient qu’à voir qu’une série ou film en particulier. Selon eux, cela ne justifie pas de payer un abonnement complet.

Le prix de l’abonnement à Netflix, Amazon Prime Video, Disney+ et autres, jugé trop élevé, est d’ailleurs un problème pour 35 % des adeptes du piratage. Tout aussi intéressant, 31 % des sondés ont recours au piratage car le contenu recherché n’était pas disponible via une offre légale. Enfin, 17 % ont piraté pour éviter la publicité ou parce qu’ils souhaitaient voir un contenu dès sa sortie et sans attendre.

Fait intéressant, la majorité des personnes ayant piraté ne le font pas pour regarder plus de contenu. La plupart des pirates assurent qu’ils « consomment » à peu près le même volume qu’auparavant. De plus, 35 % d’entre eux piratent moins qu’autrefois et 11 % seulement admettent avoir augmenté leur volume de piratage.

Et en France ?

Même si elle vise spécifiquement les internautes américains, cette étude est intéressante et plusieurs points s’appliquent aussi aux utilisateurs français. En effet, la question de la fragmentation des plateformes concerne autant le marché américain que français. De nombreux acteurs américains (Netflix, Disney+, Prime Video, Apple TV+, Paramount+…) proposent des offres payantes en France. Outre le fait d’être toujours plus nombreuses, ces plateformes ont tendance à augmenter leurs prix depuis quelques années.

Afin de freiner cette envolée, des grandes plateformes se dotent de formules avec de la publicité. Or, la présence de pubs est l’un des arguments avancés par les pirates pour justifier cette pratique illégale. Dans le même temps, on constate que la principale raison de pirater est de pouvoir accéder à un contenu en particulier sans avoir à payer un abonnement complet. Après avoir fermé les yeux pendant des années sur le partage de comptes, les géants du secteur cherchent à présent à réduire ce phénomène.

Il convient également de noter que la notion de « piratage » peut prendre plusieurs formes. Le téléchargement fait de la résistance avec le torrent ou le téléchargement direct, au même titre que le streaming et l’IPTV illégale depuis quelques années. Cette pratique se répand et une étude affirme que 5,1 % de la population française utilise des services d’IPTV illégaux. La France ne figure même pas parmi les pires élèves européens.

Notons par ailleurs que les raisons avancées pour pirater des films et séries s’appliquent aussi aux amateurs de sport. En France comme dans de nombreux autres pays, le morcèlement de l’offre de sport à la télévision peut expliquer la montée en puissance de l’IPTV illégale. Certaines offres proposent des centaines de chaînes payantes et des milliers de films et séries pour une centaine d’euros (ou moins) par an. Un tarif imbattable et à contre-courant des chaînes et plateformes dont le prix ne cesse d’augmenter.

Quelles réponses au piratage ?

Alors que l’IPTV illégale est régulièrement pointé du doigt, une étude menée par l’ALPA avec Médiamétrie et NetRatings affirme que l’audience des sites pirates recule en France. Cependant, d’autres voyants indiquent que le piratage progresse en Europe et dans le monde. Compte des arguments de chacun et des stratégies récentes des plateformes, il ne faut pas s’attendre à une chute du piratage dans les mois qui viennent.

L’une des réponses pourrait venir d’une consolidation du marché, avec une réduction du nombre de plateformes. L’alternative pourrait venir de ce qu’on qualifie d’agrégateur de contenu, soit des services légaux qui regroupent plusieurs plateformes de streaming. Dans l’Hexagone, Canal+ cherche à occuper ce rôle depuis des années en proposant des formules avec Disney+, Netflix, OCS, Paramount+ ou encore Apple TV+. Le groupe crypté est aussi concurrencé par les FAI comme Free avec son offre Freebox Ultra regroupant Canal+, Disney+, Netflix, Prime Video…

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3 commentaires
  1. « Pourquoi les internautes pirates ? »

    C’est dur la conjugaison d’un verbe du premier groupe au présent de l’indicatif

  2. Je regarde les séries depuis plus de 30 ans sans rien payer j’ai été autrefois abonné à Netflix mais vu les prix qui pratique je suis vite retourné sur les sites gratuits avec VPN

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