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Utiliser la blockchain pour garantir la fiabilité des drones commerciaux

Selon un rapport du ministère des transports américain, la blockchain pourrait fournir une solution efficace aux questions de sécurité et de protection des données que soulève l’essor des drones commerciaux.

Toutefois, la sécurité du trafic aérien et le survol des zones à risque (foules, aéroports…) sont des problématiques à régler pour que les drones soient massivement adoptés pour le transport d’objets. La fiabilité et la confiance sont essentielles à l’usage d’engins volants automatisés. C’est là que la blockchain entre en jeu et apporte des solutions aux inquiétudes évoquées.

L’administration fédérale de l’aviation (FAA) et la NASA travaillent communément, dans le but de normaliser et de standardiser le trafic des drones à l’échelle de l’industrie. De même, Boeing développe depuis 2018 un système de gestion du trafic pour les drones, basé sur la technologie blockchain et l’intelligence artificielle.

Une piste sérieuse préconise notamment la mise au point d’une boîte noire (comme celle des avions de ligne) basée sur la blockchain. Celle-ci permettrait en cas d’incident, de comprendre les circonstances exactes du problème. Mais elle permettrait surtout en amont une meilleure surveillance des schémas de vol des drones, ainsi qu’une analyse des données en temps réel, afin de permettre au drone d’adapter son plan de vol en fonction de l’itinéraire le plus sûr jusqu’à sa destination.

C’est sur ce projet que les sociétés Red Cat et GoChain se sont associées en Septembre 2019 afin de mettre au point une boîte noire connectée à la blockchain et rendre ainsi le ciel « plus sûr » selon leurs mots. Leur système de stockage enregistre par exemple les coordonnées GPS, les photos et les vidéos du vol, dont l’intégrité est garantie par le stockage sur un réseau distribué.

Mais pour le ministère des transports américain, l’intérêt de lier drones et blockchain ne s’arrête pas au transport de colis. Dans le rapport du mois d’Avril, on peut en effet trouver une application, pour le moins surprenante, des drones et de la blockchain au transport d’organe. Le rapport prend pour exemple un transfert de rein effectué en 2019 entre deux hôpitaux à l’aide d’un drone. Dans cette situation particulièrement délicate, l’erreur n’est pas permise. C’est pourquoi, l’usage d’un drone connecté en temps réel à la blockchain est un véritable avantage. Tout d’abord, cette technologie permet de gagner du temps dans le transfert ; ce qui est primordial quand on sait que chaque minute passée en dehors du corps du patient détériore l’organe. Mais ce n’est pas qu’une question de temps. La blockchain joue ensuite un rôle crucial puisqu’elle permet à tous les opérateurs en charge du transfert d’avoir des informations en temps réel. L’hôpital de départ et celui d’arrivée peuvent alors suivre le trajet de l’organe, vérifier son état et s’échanger des informations vitales pour la santé du patient.

Nous ne sommes qu’aux prémices d’une adoption généralisée des drones connectés à la blockchain. Néanmoins, le ministère des transports américain est optimiste, comme en témoigne la conclusion du rapport « la blockchain pourrait faire partie d’une réglementation efficace et réussie, garantissant un fonctionnement fiable des machines grâce à l’utilisation de la surveillance via un enregistrement de leur activité protégé par la blockchain».

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