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[Etude] Acheter un bouquet de fleurs importées à 30€ en moyenne a pratiquement le même impact que dépenser 30€ en essence

La traditionnelle fête des amoureux est l’occasion pour les couples de montrer leurs sentiments à travers de petites attentions comme des mots d’amour, mais aussi à travers l’échange de cadeaux, allant des emblématiques roses rouges aux bijoux, en passant par les voyages, les chocolats, les parfums. Selon une étude “Mastercard Love Index” de février 2020, les Français célébrant la Saint Valentin s’orientent de plus en plus vers des voyages et des expériences, en remplacement des bijoux et des fleurs. Mais c’était avant le Covid. Il reste que leurs dépenses dans les cadeaux ont augmenté de 50% en trois ans, ce qui affecte donc de manière importante l’impact carbone de la fête des amoureux. Dans cette étude inédite, Greenly décortique cette semaine l’empreinte carbone de ces tendres attentions. C’est l’occasion d’aider les amoureux à progresser vers la sobriété écologique, car la consommation augmente à cette date, et les émissions de gaz à effet de serre par conséquent augmentent aussi.

Rose carbonée ou fleur de saison ?

Il paraît impossible d’imaginer une Saint-Valentin sans fleurs, en particulier les roses rouges, symbole de cette fête. Cependant, il faut savoir que 73% de ces roses sont importées des Pays-Bas ou de pays d’Afrique comme l’Éthiopie ou le Kenya, selon une étude Eurostat de 2017. En effet, ce dernier exporte chaque jour 500 tonnes de fleurs en avion à destination des pays européens. Les rosiers poussent dans des conditions optimales puisque les températures élevées ne nécessitent pas de chauffer les serres. L’empreinte carbone des fleurs est donc similaire à celle des rosiers hollandais qui, eux, voyagent moins, mais poussent dans des serres chauffées en permanence pour maintenir une température idéale de 20°C.

Greenly a pu estimer cet impact à 1,91 kg CO2-équivalent par euro dépensé pour un bouquet de fleurs importé. Ainsi, acheter un bouquet de fleurs importées à 30€ en moyenne a pratiquement le même impact que dépenser 30€ en essence (57,3 kg CO2-équivalent contre 59,1 kg CO2-équivalent). En revanche, si le bouquet est composé de fleurs cultivées localement, l’impact est estimé à 0,20 kg CO2-équivalent par euro dépensé, soit près de dix fois moins. Finalement, pour célébrer la Saint-Valentin et montrer vos sentiments à l’élu de votre cœur, démarquez-vous et préférez plutôt des fleurs de saison et locales ayant tout autant de charme, telles que des anémones, des tulipes, des amaryllis ou encore des hellébores.

Pour vos bijoux, préférez l’argent

L’empreinte carbone des bijoux, représentation matérielle immortelle de l’amour, est également considérable. L’extraction de matières premières telles que l’or, le platine ou l’argent a des répercussions environnementales avec la pollution de courants d’eau ou la pollution des sols due à des produits chimiques utilisés lors du processus d’extraction. Mais les répercussions sont aussi sociales, car les populations habitant dans les régions aurifères sont victimes de déplacements forcés. L’or et le platine font partie des métaux les plus émetteurs de CO2 par kg de métal extrait (respectivement 37 tonnes et 51 tonnes d’équivalent CO2 par kg de métal). Le facteur d’émissions retenu par Greenly est une moyenne établie à partir différents types de bijoux vendus en ligne. Ainsi, en achetant un bijou en or et dépensant en moyenne 60€ par exemple, un Français émettra 9,3 kg CO2-équivalent. Ne vous interdisez donc pas d’offrir un bijou pour la Saint Valentin, mais pensez plutôt à investir dans la qualité, pour des objets qui résisteront au temps.

Voyager… localement

Les Français qui ont choisi de célébrer la Saint-Valentin offrent aussi des voyages. Dans les destinations phares on retrouve Venise, Dubrovnik, ou encore Marrakech. Les trajets sont bien souvent effectués en avion, mode de transport rapide et proposé en majorité par les agences. Pourtant, l’empreinte carbone de ces vols court et moyen courriers n’est pas négligeable. Le graphique ci-dessous indique que pour un vol Paris-Venise sur une distance de 844 km, vous émettrez plus de 400 kg C02-équivalent. Un vol depuis Paris jusqu’à Dubrovnik qui se situe à 1399 km émettra environ 550 kg CO2-équivalent. Enfin, pour un vol Paris-Marrakech, qualifié comme moyen courrier, vous émettrez près de 800 kg CO2-équivalent. Réfléchissez donc bien au mode de transport que vous utilisez lors de vos voyages, plus la destination est proche, plus l’empreinte carbone de l’avion devient importante. Pour le trajet Paris-Venise, vous pourriez privilégier un voyage en train, avec l’agence Thello par exemple, qui propose une expérience très romantique où vous disposez d’une cabine-lit avec l’élu(e) de votre cœur, afin de passer un voyage inoubliable et profiter de moments privilégiés.

Lorsque vous voyagerez, l’empreinte carbone de l’hôtel dans lequel vous résiderez est aussi un facteur à prendre en compte. Le secteur de l’hôtellerie n’est aujourd’hui que peu évalué, mais il serait estimé responsable de 8% des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial si on comprend le transport, la restauration. Heureusement, de nombreux établissements se sont déjà engagés à réduire leur empreinte carbone à travers de nombreuses initiatives telles que des labels, notamment européens, ou encore des chaînes d’approvisionnement plus vertueuses, des circuits courts.

Pour conclure, voici les exemples de l’impact carbone de trois “paniers” type Saint-Valentin de 200€ et leur impact carbone :

Panier 1 :

  • Aller-retour Paris-Venise en avion (120 €)
  • Restaurant non végétarien (50 €)
  • Fleurs importées (22 €)

 

Panier 2 :

  • Restaurant non végétarien (50 €)
  • Bijou en or (100 €)
  • Fleurs importées (50 €)

Panier 3 :

  • Restaurant végétarien (50 €)
  • Bijou en laiton (100 €)
  • Fleurs de saison (50 €)

 

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7 commentaires
  1. Sans blague ? Et si on extrapolait cette étude à l’échelle du marché mondial ? Pour voir un peu quel impact sur l’écologie ont l’export / import de chaque nation ?

  2. A quand une enquête sur toutes ces usines délocalisées qui affichent fièrement leur neutralité carbone ? (et sur la grande distribution qui pas ses négociations permanentes a la baisse les a poussées a délocaliser). Non seulement on nous supprime nos emplois locaux mais ensuite on nous culpabilise sur nos achats et notre façon de vivre. Le pire: on nous force a acheter de nouvelles voiture “écologiques” sachant que nos anciennes voitures seront revendues dans les pays de l’est. A qui profite tout ça ? Quand est ce que les gens vont comprendre a quel point on les embobine sur un sujet qui pourtant est sérieux !

  3. Et combien cet articke inutile et juste a la mode bobo a comme bilan carbone? Sachant qu il sera tjs qq part ds une database ds 10ans ? Ca devient pénible…
    Sachant que ; selon greenpeace; les medias sociaux & co sont parmis’les plus gros fournisseur de polution

  4. Bref, retour à la vie dans des grottes et fin de l’apprentissage de la langue. Ajoutons à ça les vêtements en peau de bêtes locales et le tout est joué. Voilà comment réduire notre emprunte carbone… Nous savions à l’avance que la facture salée des folies de nos ainés allait tomber, pas qu’on nous rendrait coupable… Peut-être serait-il temps de dénoncer les auteurs… On les croise encore pas mal sur les routes à bords de leurs résidences secondaires roulantes en plastique…

    Voilà comment ça va finir….

  5. Attention à la caricature…Pas besoin de revenir à l’âge de pierre pour réduire significativement son impact.

    L’important est de pouvoir faire de choix informés, pour pouvoir les assumer.

    Personnellement, ça ne me dérange pas de passer la Saint-Valentin ou un anniversaire dans un hôtel de charme avec Spa, et quelques “folies” au coût écologique un peu fort, si le reste de l’année j’adopte un style de vie responsable, sans être austère.

    Autre exemple, j’ai beaucoup réduit la viande, mais j’ai achète quelques épices qui peuvent venir de loin. Ma cuisine a changé, mais elle a toujours du goût et je me fais plaisir!

    Après, ce sont nos valeurs et nos références qui doivent évoluer. Un bouquet de fleurs locales et de saison peut avoir beaucoup plus de valeur aux yeux de notre chéri(e) justement parce qu’il est encore plus vertueux!

  6. Si cet article change la vision de plusieurs personnes sur leur impact écologique en changeant quelques habitudes, ce sera un mal pour un bien 🙂

  7. Mes propos étaient volontairement caricaturaux, d’où la dernière phrase….. Le but était de dénoncer la stigmatisation de notre génération. On nous demande de faire bien des efforts, de changer notre mode de vie, de changer nos vies. Pourtant, les générations précédentes sont encore là. Involontairement, ils sont en bonne partie responsables des dégâts. Malheureusement, ils sont bien loin de se sentir concernés. Camping-cars, voyages en tous genre et croisières internationales à bord des plus gros paquebots du monde, ne sont que quelques exemples de consommation excessive. Nos retraités les plus nantis continuent de faire payer cher la planète et ne semblent pas plus concernés par les moins favorisés de nos anciens…. Pire, au quotidien comme dans les boutiques, ils sont souvent les plus exigeants des consommateurs…. Bref, les enfants du baby boom me semblent sourd aux efforts consentis par les enfants de la télé…..

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