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Amérique : le Nord-Ouest Pacifique en proie à une canicule record

Partout dans la région, les records de température n’en finissent plus de tomber; alors que les services de santé saturent, la population n’a d’autre choix que de subir.

Nul n’ignore que l’atmosphère se réchauffe; pourtant, au fur et à mesure que de nouveaux records de température tombent, on ne peut que rester abasourdis devant les chiffres enregistrés.

Les dernières mauvaises nouvelles en date, repérées par Gizmodo, nous viennent du satellite Sentinel-3 de l’Agence Spatiale Européenne. L’appareil a pointé ses capteurs sur le Nord-Ouest Pacifique, et les relevés sont terrifiants : dans cette région d’Amérique, qui s’étend des États-Unis (Californie, Oregon, Idaho, Washington) à l’Alaska en passant par la Colombie-Britannique canadienne, le mercure s’est complètement emballé.

Pluie de records

Ces relevés ont été réalisés dans un contexte de chaleur extrême;  depuis des jours, les résidents du Pacific Northwest ont vu tomber de nombreux records de chaleur. Le pays de Justin Trudeau a ainsi battu son record absolu, avec plus de 47°C mesurés dans une ville du sud-ouest. A Wenatchee, dans l’État de Washington, la température au sol a même atteint les 63° – soit à peu près la température de cuisson d’un œuf. Gare à vos orteils.

Ces mesures font suite à celles réalisées en Sibérie, plus tôt ce mois-ci. La différence, c’est que nous parlons ici de zones bien plus urbanisées, et donc plus bétonnées. C’est un facteur clé, qui participe grandement à la rétention de chaleur par le sol; partout là où il y a du béton, celle-ci aura bien plus de mal à s’évacuer. Naturellement, la population y est autrement plus dense qu’en Sibérie; les inquiétudes y sont donc d’autant plus élevées en termes de santé publique.

Du problème symbolique à la crise de santé publique

Comme lors des canicules que nous connaissons, les anciens sont souvent les premiers touchés. D’après CNN, une soixantaine de morts ont déjà été enregistrés dans cette population. De son côté, un collectif de médecins d’Arizona s’inquiète du nombre de brûlures directement liées à cette fournaise de tous les instants.  À Portland, la température a grimpé à plus de 46°C. L’hôpital de la ville est complètement submergé par les appels à l’aide. L’institut s’attend à dépasser en quelques jours son nombre de visites habituel sur toute la période estivale. À cela s’ajoutent des soucis logistiques incessants : trafic perturbé, livraisons non honorées, pannes de courant…

La Sibérie a peut-être une portée symbolique, mais c’est quand ces températures touchent des zones densément peuplées que l’on prend vraiment conscience de la situation. Espérons qu’il soit encore possible d’inverser une tendance qui commence à sentir sérieusement le roussi.

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4 commentaires
  1. Des “coolings centers” géants mis en place sous forme par exemple de gymnases climatisés à fond, dans des zones où souvent l’électricité provient du charbon …

    On s’en sortira jamais et pourtant on en est même encore à débattre de si le dérèglement climatique existe ou pas ^^’

  2. Et surtout il ne faut pas réduire cela uniquement au réchauffement climatique, il y a d’autres urgences :
    – Déforestation
    – Pollution de plastique dans les océans
    – Extermination de nombreuses espèces animales

    On va à fond dans le mur, mais on ne changera pas nos modes de vies avant…
    C’est uniquement quand on sera devant le fait accompli qu’on devra s’adapter.

  3. “Espérons qu’il soit encore possible d’inverser une tendance qui commence à sentir sérieusement le roussi”, quelle conclusion ^^

  4. Et même quand on sera devant le fait accompli on fera tout pour garder les œillères, on l’a prouvé en continuant de supprimer des lits et des postes de soignants en pleine pandémie par exemple, pour un pays qui parle du burkini toutes les 5 min c’est ironique qu’on se voile autant la face ^^

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