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La NASA sait enfin où elle va installer sa foreuse lunaire

La NASA sait désormais où elle enverra sa mission PRIME-1, qui posera les bases de l’extraction de ressources et de l’internet sur la Lune.

Parmi les nombreux projets en cours à la NASA, il y en a un qui pourrait être particulièrement important pour la suite des opérations. Baptisée Polar Resources Ice Mining Experiment, ou PRIME-1, cette expérience aura pour objectif d’aller tester le minage de ressources directement sur la Lune; et désormais, nous savons précisément à quel endroit.

Après des mois de réflexion, la NASA a enfin décidé du lieu d’atterrissage : la mission se déroulera sur une crête à proximité du cratère de Shackleton. C’est une zone qui présente de nombreuses particularités qui pourront être exploitées par l’alunisseur de la mission, baptisé Nova-C.

Pour commencer, les astronomes de la NASA estiment qu’ils ont d’excellentes chances d’y trouver de la glace enfouie dans le sous-sol, ce qui constitue le critère le plus important. Le site bénéficie également d’une exposition très intéressante. Il est en effet situé à un endroit qui ne passera jamais dans l’ombre de la Lune; cela permettra à l’appareil de garder un contact permanent avec la Terre.

Mais ce positionnement présente aussi quelques défauts, à commencer par l’énergie. En effet, PRIME-1 sera incapable d’ opérer si l’énergie solaire vient à manquer. Or, ces régions de haute latitude sont forcément moins bien exposées; il a donc fallu trouver le meilleur compromis possible pour avoir à la fois de la glace, de l’énergie, et la possibilité de communiquer.

Poser les bases de la production de ressources

Sur place, Nova-C ne va pas chômer. Son premier objectif sera forcément de tester ses équipements en conditions réelles. Le plus important d’entre eux sera certainement la foreuse TRIDENT. Elle ira explorer le sol jusqu’à environ 1m de profondeur, avec l’objectif d’y trouver des traces d’eau. C’est un spectromètre de masse baptisé Msolo qui se chargera de cette dernière partie.

Il s’agira donc de la toute première démonstration de recherche et d’extraction de ressources sur la Lune. C’est donc une étape vraiment cruciale pour la NASA. Il s’agit en effet de technologies qui auront bientôt une importance “critique”; il s’agira d’une condition incontournable au moment d’établir “une présence robuste et à long terme dans l’espace”, comme l’agence souhaite le faire avec Artemis. PRIME-1 servira donc d’éclaireur pour les futures missions d’extraction, comme le projet VIPER.

La dernière expérience de PRIME-1 sera menée non pas par la NASA mais par Nokia. Le constructeur finlandais profitera de la mission pour tester son réseau 4G/LTE spécialement conçu pour la Lune. Pour cela, Nova-C déposera un petit rover qui ira crapahuter sur environ 1,5 km; son objectif sera ensuite de communiquer avec l’alunisseur, qui transmettra à son tour le message vers la Terre.

Le Web lunaire arrive

Là encore, il s’agit d’une expérience importante, car potentiellement fondatrice. C’est un test qui pourrait poser les bases du tout premier réseau cellulaire lunaire, que la NASA et Nokia prévoient de déployer dès 2022. L’agence disposerait alors d’un système de communication solide, stable, et à haute vitesse entre la Terre et son satellite. Là encore, il s’agit d’un prérequis indispensable au bon déroulement du programme Artemis.

Enfin, la dernière expérience sera le Micro-Nova, un autre petit robot. Il s’agit cette fois d’un hopper, c’est-à-dire qu’il se déplacera au moyen de petits bonds successifs. Ce petit engin devrait pouvoir emporter environ 900 grammes de charge utile sur un une distance d’environ 2,5km. Il s’en servira pour visiter un cratère à proximité, et y effectuer quelques relevés scientifiques qu’il transmettra ensuite à Nova-C.

Micro-Nova en est encore à un stade très expérimental, mais il pourrait ouvrir la voie à de nouveaux services d’exploration. En l’absence d’atmosphère, il pourrait constituer une bonne alternative à l’hélicoptère Ingenuity, qui assiste Persévérance dans sa mission sur Mars.

Maintenant que la NASA est décidée sur le lieu, elle va mettre au point un calendrier précis pour la mission, qui devrait durer une dizaine de jours au total. Il faudra ensuite patienter jusqu’au lancement, prévu fin 2022.

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