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Les abeilles carnivores existent bel et bien mais elles sont encore loin de chez nous

Si dans l’inconscient collectif les abeilles jouent un rôle majeur dans la pollinisation des fleurs, ce qui est le cas, il existe quelques exceptions.

Dans le monde du vivant, les exceptions au sein d’une même espèce sont nombreuses. Si l’on prend l’exemple des abeilles, il est courant de penser que ces dernières se nourrissent des fleurs qu’elles vont polliniser au passage. Si c’est vrai dans 99 % des cas, la nature n’est pas parfaite et il existe des exceptions à cette règle. Des espèces qui n’ont pas les mêmes caractéristiques et qui ne se nourrissent pas des fleurs, mais de viande, de vrais carnivores.

On a tous connu ces volatiles qui tournent autour de notre assiette l’été alors que nous sommes en plein barbecue, mais dans ces cas de figure il ne s’agit pas d’abeilles mangeuses de viande, mais bien souvent de guêpes attirées par le sucre.

En effet, les trois espèces connues d’abeilles carnivores vivent en Amérique du Sud. Elles appartiennent toutes les trois à la famille d’espèces Trigona. Mais là encore ces abeilles ne risquent pas de s’attaquer à votre steak saignant. Ces dernières préfèrent en effet les charognes et autres viandes en décomposition. Elles ne devraient donc jamais ou presque croiser notre route.

Des abeilles « vautours » qui portent bien leur nom

Et cette absence de prédateur, en raison d’une alimentation peu enviable, a amené ces espèces à perdre leur dard à mesure que l’évolution a fait son œuvre. Ces abeilles, appelées à juste titre « vautour » sont, en dehors de ça, tout à fait semblable aux abeilles que nous connaissons et côtoyons tous les jours. Elles vivent dans des colonies, sous forme de ruche et au lieu de produire du miel, ces abeilles produisent un produit équivalent, mais bien plus protéiné au vu de leur alimentation, qui sert de base pour nourrir les nouvelles têtes de la ruche, pas encore capable de voler de leurs propres ailes.

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© Quinn McFrederick, UCR

Une récente étude menée en Amérique centrale sur ces abeilles hors du commun a révélé que ces dernières possédaient des bactéries acidophiles, les mêmes que l’on peut retrouver dans les sucs d’un vautour par exemple. D’autres études devraient donc être menées pour comprendre comment ces bactéries sont arrivées dans les abeilles.

Plus généralement, les abeilles sont menacées d’extinction partout dans le monde et une prise de conscience globale doit avoir lieu afin de limiter la destruction des ruches ou encore des arbres fruitiers dont elles se nourrissent. Si leur bourdonnement peut parfois nous inquiéter, il est toujours bon de rappeler qu’une abeille ne piquera qu’en cas d’extrême danger, et elle ne sera pas agressive sans raison, le mieux étant donc de les ignorer autant que possible. Sans les abeilles, la pollinisation des fleurs est presque impossible, or cette tâche est essentielle au développement du monde végétal et animal dans son ensemble.

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