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SpaceX va faire voler son Starship sur le même pas de tir que les missions Apollo

SpaceX a décidé d’utiliser le mythique complexe 39A pour son Starship.

Quand on parle du Starship, le futur lanceur de SpaceX, qui devrait permettre à l’entreprise d’Elon Musk de rejoindre la Lune, on pense en premier lieu à Boca Chica. Cette petite bourgade texane au bord des côtes du golfe du Mexique était complètement inconnue il y a trois ans à peine, mais voilà que spaceX a décidé d’en faire sa base de lancement, boudant au passage les rampes de lancement iconiques de Cap Canaveral en Floride, qui ont vu des décennies d’histoire spatiale leur passer sous le nez. 

Mais alors que SpaceX semblait être à son aise sur les terres texanes, où la fiscalité est plus avantageuse pour Elon Musk, voilà que le Starship pourrait bien partir de Floride. L’entreprise d’Elon Musk a annoncé par l’intermédiaire de son grand patron la construction d’une rampe de lancement au sein du complexe 39A du Kennedy Space Center à Cap Canaveral. 

Un ancien projet

En 2014 SpaceX avait déjà conclu un contrat d’utilisation du pas de tir avec la NASA, qui en est propriétaire, cette location, qui doit durer 20 ans, devait permettre aux navettes de l’entreprise de faire le lien avec l’ISS, chose qui est aujourd’hui le cas, SpaceX s’occupant même de l’envoi et du retour des astronautes occidentaux présents dans l’ISS. 

Ce complexe historique de la NASA, qui avait notamment été utilisé pour le lancement de la fusée Saturn V dans les années 60 au cours des missions Apollo s’apprêtent donc à vivre une seconde vie, avec le lancement du Starship, le premier vaisseau spatial privé à réaliser des vols orbitaux, voir, comme c’est prévu sur son calendrier, aller jusqu’à la Lune. SpaceX avait initialement commencé des travaux à l’automne 2019 sur le complexe 39A, mais ces derniers avaient rapidement été abandonnés au profit de la base de lancement texane de l’entreprise. 

Un calendrier XXL

Dans les prochains mois c’est donc depuis le mythique complexe du Kennedy Space Center que le Starship devrait prendre son envol, et le moins que l’on puisse dire c’est que le vaisseau de SpaceX a du pain sur la planche. Ce dernier doit en effet relier l’orbite terrestre dans les plus brefs délais avant de faire une mission de démonstration à la NASA, en réussissant l’exploit de se poser sur la Lune, puis de ré décoller et d’atteindre l’orbite terrestre. Cette mission délicate doit être faite avant 2025, où Artemis 3 prendra son envol avec à son bord une équipe d’astronautes américains partis à la conquête de la Lune. Si le décollage devait se faire depuis la fusée SLS de la NASA, qui n’a elle non plus jamais volé, l’atterrissage sur la Lune, mais aussi le retour vers la Terre doit se faire depuis une fusée Starship. 

Un calendrier chargé qui pour le moment bloqué par la FAA, la fédération américaine de l’aviation, gendarme de l’espace qui doit d’abord finir son examen environnemental du pas de tir avant de donner l’autorisation à SpaceX de décoller. En attendant que les grands amis d’Elon Musk ne se décident à lui donner un feu vert, l’entrepreneur originaire de Pretoria se démène pour maintenir son navire à flot, SpaceX étant au bord de la faillite selon son propre aveu. 

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