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Chronologie des médias : quelles plateformes SVOD n’ont pas signé ?

Ce lundi 24 janvier, la nouvelle Chronologie des médias a été adoptée par la majorité des acteurs du secteur audiovisuel. Qui sont les réfractaires ?

C’est un jour à marquer d’une pierre blanche pour le CNC, qui convoquait ce lundi 24 janvier l’ensemble des acteurs du 7e art pour signer un accord sur la nouvelle chronologie des médias rapporte L’Opinion. Après des mois de négociations plutôt tendues, elle devrait finalement entrer en vigueur le 10 février prochain.

Pour rappel des faits, la Chronologie des médias détermine les fenêtres de sorties pour les différents diffuseurs. Cela concerne exclusivement les films sortis en salle. Jusqu’ici, les plateformes SVOD devaient attendre 36 mois avant de mettre à disposition de ses utilisateurs des long-métrages produits pour le grand écran. Une organisation jugée vieillissante et qui doit donc être revisitée alors que de nombreuses offres du genre sont désormais disponibles dans l’Hexagone.

Netflix et Canal+ s’en sortent le mieux

Alors que la discussion a été vive entre les différents acteurs du secteur, il est désormais l’heure de signer un accord et d’enclencher sa mise en application. Parmi les offres SVOD, c’est Netflix qui sort grand vainqueur, avec une fenêtre de sortie réduite à 15 mois. En échange, le géant Américain s’engage à participer au financement de créations françaises, et notamment sur des long-métrages dont le budget est à moins de trois ou quatre millions d’euros. Amazon Prime Video et Disney+ obtiennent quant à eux un accès au bout du 17e mois. Enfin, les chaînes TV gratuites devront attendre le 22e mois pour diffuser les long-métrages financés. En revanche, elles gardent l’exclusivité jusqu’au 36e mois. Ce qui veut dire que les offres SVOD devront retirer les films de leur catalogue pendant cette période.

Canal+ conserve sa priorité et voit même sa grille raccourcie. Désormais, les abonnés à la chaîne cryptée pourront découvrir les films 6 mois après leur sortie en salle, contre 8 actuellement. Un traitement de faveur dû au massif investissement de l’entreprise de Vincent Bolloré. Le groupe Canal+ promet en effet d’octroyer pas moins de 200 millions d’euros au financement annuel de la création hexagonale .

Disney aux abonnés absents ?

La menace avait été formulée en septembre dernier, alors que les discussions stagnaient entre les différents acteurs du secteur. Disney+ avait en effet indiqué envisager de se passer de la case cinéma à l’avenir, préférant diffuser directement ses films sur Disney+. Pendant la pandémie, la plateforme a d’ailleurs adopté cette stratégie pour certains de ses long-métrages comme Luca ou Raya et le Dernier Dragon.

Disney+, Apple TV+ et Amazon Prime Video n’ont finalement pas signé l’accord, jugé trop peu avantageux pour leurs services. La direction de Disney a ainsi indiqué à France Info : “Nous pensons que la nouvelle chronologie des médias (…) n’établit pas un cadre équitable et proportionné entre les différents acteurs de l’écosystème audiovisuel. Ceci est d’autant plus frustrant que nous avons augmenté nos investissements dans la création de contenus originaux français”.

Ils devront en effet verser 20 à 25% de leur chiffre d’affaires en France dans la production locale. Le CNC espère ainsi 250 à 300 millions d’euros d’investissement supplémentaire chaque année. Une participation conséquente à la production de fictions hexagonales.

Un autre rendez-vous dans un an

L’accord signé entre les différents acteurs du secteur sera effectif pendant trois ans. Pour autant, le ministère de la Culture a inclus une clause de revoyure à son nouveau texte. Dans un an, il s’agira donc de dresser le bilan et d’ajuster ou non les différentes mesures. On peut donc s’attendre à de nouvelles négociations dans 12 mois. Le vice-président du groupe M6 a ainsi prévenu : “Nous serons très vigilants sur le rapport de force entre ces grandes plateformes et les acteurs français”.

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1 commentaire
  1. Ce qui me fait rire c est de forcer des boîtes à investir dans des productions françaises… bref le genre de trucs qui pour les clients de svod n est d aucuns interet
    Il suffit de voir le nombre de film francais dispo sur les plate-formes torrent et autres …c est le desert.

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