Quand Elon Musk parle de Mars, on voit des étoiles dans ses yeux. L’homme d’affaires est fasciné par la planète rouge, et rien que l’idée de l’explorer l’émerveille. Mais loin de l’enthousiasme caractéristique de Musk, la réalité des choses nous ramène vite sur notre bonne vielle Terre. En effet, les moyens techniques dont nous disposons actuellement de permette pas d’aller sur Mars, ou alors seulement pour y construire un « avant-poste » comme le propose Neil deGrasse Tyson, un astrophysicien américain qui fait partie des scientifiques les plus célèbres de la planète.
Toujours très nuancé dans ces prises de position, Tyson est revenu sur les ambitions de terraformation de la planète Mars par Elon Musk dans une interview donnée au site Futurism. Il faut dire que Tyson n’est pas le plus grand des adeptes de cette idée. Selon lui, il est « hautement improbable » que nous soyons un jour capable de transformer Mars au point de pouvoir y vivre décemment.
Le trajet Terre-Mars est trop dangereux
Tyson estime que les contraintes sont trop nombreuses (durée du trajet, radiations, réapprovisionnement…). Il explique que la création d’un avant-poste, à l’image de ce que nous avons fait sur la Lune pendant les missions Apollo (bien que les temps de séjour de par la mécanique céleste seraient ici beaucoup plus longs) soit la seule issue envisageable pour des entreprises privées ou des agences gouvernementales.
Selon Tyson il sera très difficile de convaincre des astronautes et de « colons spatiaux » d’aller se rendre sur Mars afin d’habiter la planète. En effet, le voyage sera très risqué, et les conséquences sanitaires à long terme, si retour il y a, risquent d’être catastrophiques. Pour rappel, un voyage vers Mars comme SpaceX espère pouvoir en réaliser un dans les prochaines années durera six mois. Au cours de cette demi-année passée dans le vide de l’espace, les astronautes seront seuls face au monde.
Il faudra alors gérer leur santé, les maintenir en forme afin qu’ils ne soient pas trop désorientés au retour de la gravité, il faudra également les protéger du mieux possible des radiations du Soleil qui sont dans le vide de l’espace 700 fois plus forte que sur Terre. L’agence spatiale européenne estime ainsi qu’un astronaute reçoit en une journée autant de radiations qu’une personne lambda en un an sur Terre.
Toutes ces questions sanitaires, sans parler de l’impact psychologique d’un tel voyage, le rendent extrêmement difficile à mettre en place. À ce titre Tyson pense donc que seuls des astronautes hyper entraînés seront en mesure de résister, mentalement et physiquement à un tel périple. Ils seraient également les seuls à accepter de prendre un aussi grand risque.
Elon Musk : le rêveur
Une opinion pas vraiment optimiste qui tranche avec les idées d’Elon Musk qui se voit déjà envoyer des terriens par milliers sur Mars afin de construire une deuxième Terre, ni plus ni moins. Si ce projet utopique ne verra peut-être jamais le jour, du moins pas de notre vivant, Musk espère pouvoir en poser les fondations.
Dans une récente prise de parole, l’homme d’affaires à la tête de SpaceX a énoncé le souhait d’aller sur Mars une première fois en 2029. Une date vraiment très proche quand on sait que le programme de la NASA Artemis, qui vise lui la Lune, prévoit de s’y rendre en 2025 au plus tôt.
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