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Cet hoverbike volant japonais est aussi bruyant qu’impressionnant

Une machine très impressionnante, mais qui permet aussi de mesurer le chemin qui reste à parcourir.

Depuis quelque temps, nous voyons progressivement arriver des concepts et prototypes d’appareils volants plus fous les uns que les autres. Mais visuellement, aucun n’arrive à la cheville du Xturismo, un étrange hoverbike à mi-chemin entre un jetski et un module de course de Star-Wars repéré par TheNextWeb.

Fonctionnellement, l’engin se rapproche cependant plus des véhicules vus dans Battlestar Galactica, ou encore des Ghosts de la série de jeux vidéo Halo. Et si l’on commence à avoir l’habitude de voir ce concept revisité à toutes les sauces dans la fiction, il faut bien admettre qu’il y a quelque chose de grisant à les voir évoluer dans le monde réel.

C’est sur cet effet qu’a misé la startup nipponne A.L.I. Technologies. Elle a obtenu le soutien de grands noms de l’industrie japonaise comme Mitsubishi et Kawasaki pour produire son hoverbike Xturismo. Elle l’a récemment présenté devant un Sapporo Dome rempli à craquer avant une partie de l’équipe de baseball locale, les Hokkaido Nippon-Ham Fighters.

100km/h et un bruit d’enfer

Si les chouchous du public se sont malheureusement inclinés 4 à 0 face aux Seibu Lions, les spectateurs repartiront quand même avec un souvenir mémorable. Le Xturismo, repeint aux couleurs de l’équipe pour l’occasion, a montré toute l’étendue de ses capacités en s’élevant à une hauteur impressionnante avec une aisance déconcertante.

Ses concepteurs affirment qu’il est capable d’atteindre les 100km/h en vol, même si aucun pilote ne s’y est risqué pour l’instant. Il pourrait également voler pendant 30 à 40 minutes à sa vitesse de croisière, même si cette dernière n’est pas précisée. En pratique, il est destiné à des pilotes de supercars ou à des secouristes; dans ce second cas, il pourrait permettre d’atteindre des zones inaccessibles en deux temps, trois mouvements.

Concrètement, il s’agit d’un VTOL, un acronyme qui désigne des appareils capables de décoller et d’atterrir à la verticale. Mais contrairement au sublime Airspeeder d’Alauda ou à l’impressionnant engin de Jobi, il ne s’agit pas d’un eVTOL. Il n’est donc pas capable de fonctionner entièrement à l’électricité.

A.L.I. Technologies a misé sur une approche hybride centrée autour d’un moteur thermique traditionnel qui alimente deux grosses hélices centrales. Il est épaulé par quatre rotors latéraux, cette fois électriques. Ceux-ci servent à stabiliser le véhicule pour l’empêcher de basculer, ce qui est délicat avec des moteurs proches du centre de gravité.

Un concept intéressant mais encore loin du compte

A.L.I. Technologies vendre 200 de ses engins pour pouvoir passer à l’étape suivante du développement. Ces premiers modèles, vendus 700,000$, ne pourront en aucun cas circuler sur la voie publique; ils devront se cantonner aux circuits fermés. Mais il est probable que certains passionnés aux poches profondes finissent par se laisser tenter par cet engin hors du commun.

En revanche, même si la démonstration technique est impressionnante, elle permet aussi de mesurer le chemin qui reste à parcourir avant de voir des engins de ce genre circuler dans l’espace urbain. Cela commence par un problème immédiatement perceptible sur la vidéo; l’engin fait un bruit de tous les diables, malgré les haut-parleurs du stade qui s’époumonent en  essayant de le couvrir.

Mais ce problème est presque secondaire par rapport à la liste de défis longue comme le bras qui attend les VTOLs grand public au tournant. On peut citer pêle-mêle l’aspect réglementaire, la question de leur pertinence logistique et énergétique, leur impact écologique… et ainsi de suite. Ce n’est décidément pas demain que nous pourrons nous rendre au travail avec une telle machine.

 

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