Rentabilité oblige, la SNCF a été amenée au fil des ans à réduire le trafic sur les petites lignes, voire parfois à supprimer certaines dessertes. Ce qui n’est pas sans poser de sérieux problèmes pour les habitants de ces zones souvent rurales, où il n’existe plus d’autres alternatives que la voiture.
Rail, route, cette navette ne veut pas choisir
Pour répondre à ces problématiques, la SNCF a piloté Flexy, un projet mené avec l’aide de Milla Groupe, Michelin et l’Institut de Recherche Technologique Railenium. Flexy est une navette rail-route : elle roule aussi bien sur des rails que sur la route, grâce à des pneus adaptés qui lui permettent d’atteindre la vitesse de 60 km/h. Des plateformes faciliteront les croisements et les entrées-sorties sur voie unique. De fait, même si les trains ne s’arrêtent plus dans les petites gares, ces dernières retrouvent leur rôle centralisateur en accueillant des passagers de la navette.
Flexy peut également aller chercher les voyageurs là où ils se trouvent sur la route, et les déposer précisément là où ils en ont besoin. La navette gère donc le premier et le dernier kilomètre sans difficulté. Mais le projet va plus loin encore. Durant les heures de pointe, c’est un chauffeur qui prend le volant pour aller récupérer les passagers (jusqu’à 9 personnes) ayant réservé leur trajet via une application mobile. Aux heures creuses, Flexy peut être réservé par un particulier.
https://www.youtube.com/watch?v=y_4rU_5FKSc
La flexibilité dans tous les sens, c’est l’objectif de ce projet qui, sur le papier, présente beaucoup d’atouts. En termes financiers, c’est aussi intéressant pour la SNCF puisque les coûts sont moitié moins élevés avec le Flexy qu’avec le train classique. Une première expérimentation va voir le jour en 2024, sur une ligne pilote. Cette solution sera mise en marché l’année suivante.
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