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La NASA ne veut plus regarder mais écouter les trous noirs

Trois ans après la première image directe d’un trou noir, les équipes de la NASA ne veulent plus seulement les voir, mais aussi les entendre.

Si les explosions violentes de la saga Star Wars nous laissent croire le contraire, la science est catégorique : dans l’espace règne un grand silence. En effet, le “vide spatial” comme il est si bien appelé est vide, ce qui rend le déplacement d’onde sonore impossible. Mais cela n’est vrai que dans “le vide” de l’espace. Il est donc possible d’entendre des sons dans les grands amas de gaz qui composent les nébuleuses, des régions du ciel très chargées en matière, où, comme sur Terre, il est possible pour les ondes sonores de se déplacer.

C’est avec ce petit point de détail que les chercheurs de la NASA ont alors essayé de reconstituer le son d’un trou noir. Ils se sont intéressés de près à l’amas de Persée. Une région du monde, située à 250 millions d’années lumières de nous, qui regroupe près de 200 galaxies. Au centre de toutes ces galaxies et de toutes ces étoiles : un trou noir.

Un rayonnement qui produit un son

C’est lui qui est véritablement au coeur des attentions de la NASA. L’agence spatiale américaine avait ainsi remarqué, et dès 2003, que les ondulations du trou noir, connue sous le nom de rayonnement de Hawking, du nom du célèbre astrophyscicien Stephen Hawking, produisaient des ondulations des gaz chauds à proximité.

Malheureusement impossible pour nous d’entendre ce son, bien trop grave pour arriver jusqu’à nos oreilles, lui qui se situe 57 octaves en dessous du do médian. Mais c’est du moins ce que l’on croyait jusqu’à présent. En effet, les chercheurs de la NASA tentent aujourd’hui de trouver d’autres trous noirs candidats pour pouvoir trouver leur son.

Alors que nous sommes en pleine “semaine du trou noir” du côté de la NASA, l’agence fédérale américaine vient de publier une simulation sur sa chaine YouTube de la toute première simulation de son d’un trou noir.

Un travail encore long

Dans la liste des présélectionnés par la NASA pour poursuivre ce travail, on retrouve surement le plus connu d’entre eux, M87. Derrière ce nom scientifique se cache en réalité une superstar. En effet ce trou noir a été le premier dont une image nous est parvenue, c’était en 2019. Après des années de travail, les équipes de Event Horizon Telescope avait réussi à prendre ce cliché.

Les chercheurs vont alors superposer des images, en jouant sur les fréquences et les longueurs d’onde. Pour réaliser ce travail titanesque, trois télescopes seront mis à profit. Un au sol, avec le le grand réseau de l’Atacama au Chili, mais également le très connu Hubble et enfin le télescope spatial Chandra, lancé dans l’espace en 1999 et qui observe depuis les rayons X.

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Source : NASA

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