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Pourquoi l’arrivée du bouton Edit sur WhatsApp est une (très) mauvaise idée ?

La possibilité de modifier les messages dans WhatsApp et iMessage s’apprêtent à poser de sérieux problèmes, estiment certains avocats.

Officialisé il y a quelques semaines, le bouton Edit va bientôt faire son arrivée sur WhatsApp et iMessage. Au quotidien, la fonctionnalité attendue de longue date par les internautes promet d’éviter les fautes de frappe et autres erreurs d’inattention. Un ajout bien pratique donc, même s’il risque aussi de poser de sérieux problèmes de sécurité à l’avenir.

Annoncé pendant la WWDC 2022, le bouton Edit apparaitre sur la version iOS16 d’iMessage. Concrètement, la fonctionnalité permettra (avec plusieurs autres déployées simultanément) de modifier un message après envoi, mais aussi de marquer une conversation comme non lue, ou encore d’annuler l’envoi d’un message a posteriori (jusqu’à 15 minutes après son envoi initial). Il sera aussi possible de récupérer des messages jusqu’à 30 jours après leur suppression.

De son côté, WhatsApp aussi prévoit d’ajouter une série de fonctionnalités similaire à son application de messagerie instantanée. En plus des emojis qui permettent désormais d’ajouter une réaction, la plateforme du groupe Meta veut rendre possible la correction de message après leur envoi.

Le bouton Edit va-t-il favoriser les situations de harcèlement ?

Dans une lettre ouverte adressée au PDG d’Apple Tim Cook, l’avocate Michelle Simpson Tuegel a mis en garde la Pomme contre les dérives que permettrait cette fonction d’édition de messages. Selon elle, la mise à jour d’iOS 16 — et par extension celle de WhatsApp — “présenterait un risque sérieux pour les personnes victimes de harcèlement et d’abus“. En offrant aux internautes la possibilité de modifier ou supprimer leurs messages jusqu’à 15 minutes, il pourrait devenir très difficile pour les victimes et leurs avocats de rassembler des preuves pour constituer un dossier de plainte.

Reste à voir comment WhatsApp et iMessage décideront de gérer le problème. Michelle Simpson Tuegel appelle notamment les GAFAM à réduire le temps de modification des messages à deux minutes au lieu de quinze. L’avocate préconise aussi d’afficher clairement qu’un message a été modifié ou supprimé a posteriori, et de laisser aux utilisateurs la possibilité de désactiver cette option.

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6 commentaires
  1. Si tu as ce problème… screen shot direct!
    Avec le nombre que je vois de conversations bizarres à gauche et à droite…

  2. Je ne vois pas en quoi ce serait une mauvaise nouvelle. Les gens vont peut être enfin pouvoir réfléchir et corriger leur message lorsqu’ils se rendent compte qu’ils ont été un peu “secs” ou agressifs, ça apporterait peut être un peu plus de bienveillance et de cordialité dans les échanges. Quand au cas de harcèlement, c’est clair que les serveurs garderont un historique des modifications, donc pas de problèmes de ce côté là. Par contre, le vrai problème de ces plateformes et la vraie cause des harcèlement c’est l’anonymat.

  3. Pour les prédateurs et les personnes qui ont de problèmes de santé mentale, j’espère qu’ils aura une mise en place car je suis désolé mais il y a de tout pour faire un monde,

    Les personnes qui on une personnalité bienveillantes prennent beaucoup ⚠ à ce là car il aura toujours des personnes malveillant.

  4. Les messages bien que supprimés et les modifications seront toujours accessible à la demande de la justice.
    Les opérateurs de communication sont sujet à de grandes contraintes…
    Les lois aux US sont différentes des françaises.
    Il serait bon de faire le point avec nos lois et obligations légales.
    Peut être que certaines messageries utilisables en France ne sont pas légales, que font les autorités de tutelle des communications ? Les budgets de fonctionnement sont colossaux !

  5. @ Jaipasrésisté
    pseudonymat, non anonymat… Beaucoup ne l’ont pas compris et on eut quelques soucis de justice.
    Sinon je suis bien d’accord avec toi, beaucoup de courageux du clavier et autre SJW de chambre aurait de suite moins de corones s’il ne publiait pas sous pseudo…

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