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Orange et Free : quel avenir pour l’accord d’itinérance ?

L’opérateur de Xavier Niel et l’opérateur historique souhaitent prolonger leur accord d’itinérance. Free entend emprunter les réseaux 2G et 3G d’Orange jusqu’en 2025. La balle est désormais dans le camp de l’Arcep, qui devra trancher.

Dix ans après avoir déboulé sur le marché de la téléphonie mobile, Free Mobile ne vole pas encore totalement de ses propres ailes. L’opérateur de Xavier Niel s’appuie toujours sur un contrat d’itinérance conclue avec Orange en 2011, lors de l’arrivée de Free. L’accord permet à Free Mobile d’emprunter les réseaux 2G et 3G d’Orange, et ce afin de lui permettre de proposer une couverture suffisante sur l’ensemble du territoire.

L’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), vient d’annoncer avoir reçu une nouvelle demande de la part des deux opérateurs. Elle prévoit la prolongation de ce dispositif pendant encore trois ans, soit jusqu’en 2025. Cette date ne doit rien au hasard et correspond à la période choisie par Orange pour couper son réseau 2G. Le nouvel accord comprend toujours un « plafonnement des débits maxima montants et descendants atteignables par les clients de Free Mobile en itinérance à 384 kbit/s ». Cela couvre l’ensemble de la période, soit de 2023 à 2025.

Il est également question d’un « mécanisme financier » dont l’objectif est d’inciter « à la réduction du nombre de clients Free Mobile utilisation le réseau 2G/3G d’Orange ». Toutefois, le régulateur ne précise pas les détails de ce projet.

Orange et Free, « et c’est pas fini »

Pour reprendre les termes d’une campagne publicitaire de SFR – concurrent de Free et Orange – ; le rapprochement entre Orange et Free n’est « pas fini ». Débuté en 2012, il a déjà été reconduit en 2016 puis 2020 et devait prendre fin au 31 décembre 2022. L’intérêt de Free peut surprendre alors que le réseau Orange « ne représente plus que 1% du trafic » et le débit se limite à 384 kbit/s. Xavier Niel évoquait toutefois la nécessité de poursuivre l’aventure en raison de la présence d’abonnés 2G chez Free. Or, Free Mobile ne possède actuellement que 373 antennes 2G (PDF) en service, contre environ 20 000 pour ses trois concurrents. Ce retard s’explique par le fait que Free ne déploie de la 2G sur le territoire que depuis le début de l’année.

De son côté, Orange voit d’un bon œil la prolongation de ce contrat d’itinérance 2G et 3G. En effet, il rapporterait plusieurs millions d’euros à l’opérateur historique. L’accord apparaît ainsi comme gagnant-gagnant pour Orange et Free. À l’inverse, SFR et Bouygues Telecom avaient critiqué cette alliance qui risque donc d’être reconduite jusqu’en 2025.

L’Arcep doit maintenant donner – ou pas – son aval et dispose du pouvoir de demander à Orange et Free de modifier ce contrat. En 2020, l’autorité estimait qu’il « n’apparaissent pas nécessaire de demander à Free Mobile et Orange de modifier leur contrat ».

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