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Cet enrobé végétal pourrait remplacer le bitume

En tant que produit du pétrole, le bitume de nos routes n’est pas très respectueux de l’environnement. Il existe cependant des alternatives écologiques : une d’entre elles est d’ailleurs testée au nord de Toulouse.

De prime abord, il s’agit d’une portion de route aussi banale qu’une autre. Mais ce tronçon d’1,7 kilomètre de la RD 17 entre Montaigut-sur-Save et Grenade, au nord de Toulouse, est bien particulier. Le bitume a été remplacé par un enrobé végétal innovant et écologique, le Biophalt.

Un revêtement biosourcé

Créé par la société Eiffage, le Biophalt utilise un liant biosourcé issu de la sylviculture et de produits de l’industrie papetière. L’enrobé se substitue complètement au bitume d’origine pétrolière, assure l’entreprise. Le matériau utilisé sur la route départementale recycle plus de 40 % des agrégats d’enrobés issus de la chaussée en place, ce qui permet de préserver la ressource naturelle en matériaux neufs de carrières.

En bonus, le Biophalt utilise moins d’énergie pour sa fabrication, ce qui réduit les rejets de CO2. Sans oublier l’absence d’odeur désagréable caractéristique du bitume fraîchement posé… L’utilisation de cet enrobé pour le tronçon a permis d’économiser 47 tonnes de CO2 par rapport à une solution traditionnelle, ainsi que 270 tonnes d’extraction de matériaux neufs.

Eiffage et le département de Haute-Garonne vont réaliser un suivi du projet pendant deux ans pour mesurer les performances mécaniques du revêtement en situation. Il s’agit d’évaluer le comportement de l’enrobé, et s’il remplit ses objectifs, il pourra remplacer le bitume traditionnel sur d’autres routes.

Le Biophalt a un coût estimé de 5 à 10 % à celui du bitume classique. Plus cher donc, mais les bienfaits en matière de protection de l’environnement sont beaucoup plus intéressants et précieux. Une expérience à suivre, et qui pourrait donner des idées à d’autres départements.

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2 commentaires
  1. Pas mal de mauvaise fois sur l’estimation des rejets de CO2 pour la “fabrication” du bitume classique. En réalité le bitume n’est pas fabriqué, c’est un déchet du raffinage du pétrole, ce qui reste après avoir extrait par distillation et craquage les fractions les plus intéressantes (essence, gas oil, naphta, kerosene, etc). Le CO2 est produit pour obtenir ces fractions-là, le bitume pourrait même être qualifié de “gratuit” en terme de production de gaz a effet de serre.

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