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Pour la première fois, les réseaux sociaux sont jugés responsables du suicide d’une adolescente

Pour la toute première fois, les réseaux sociaux ont été tenus responsables de la mort d’une adolescente.

Cinq ans après le suicide de la jeune Molly Russel, les réseaux sociaux vont être tenus responsables de la mort de l’adolescente, âgée de 14 ans au moment des faits. En 2014, les proches de Molly pointent du doigt les réseaux sociaux — notamment Pinterest et Instagram — sur lesquels la jeune fille consultait fréquemment des publications liées au suicide, à la dépression et à l’automutilation. Plus grave encore, l’adolescente aurait été régulièrement confrontée à des recommandations de contenu en lien avec sa mauvaise santé mentale.

À l’époque, le père de Molly exhorte les réseaux sociaux à rendre des comptes, arguant que ce sont “eux qui ont aidé à tuer ma fille“. Cette fois, c’est officiel, la justice reconnaît bien la responsabilité des plateformes dans les circonstances de la mort de l’adolescence, qui aurait été “exposée à des contenus particulièrement explicites tendant à décrire l’automutilation et le suicide comme une conséquence inévitable d’une maladie dont elle ne pourrait pas guérir“.

En plus d’être une victoire pour la famille, la décision sonne aussi comme une première historique. C’est en effet la première fois que les réseaux sociaux sont directement mis en cause dans la mort d’une adolescente. Jusqu’à présent, les accusations avaient été nombreuses, mais jamais validées par la justice. Avec la certitude désormais légale que les plateformes en ligne ont un impact important sur la santé mentale de leurs utilisateurs, le Royaume-Uni projette de faire passer une loi relative à la sécurité en ligne, visant notamment à “réglementer le comportement des fournisseurs de services en ligne dans leur traitement des contenus potentiellement dangereux“.

Pendant les dix jours d’audience, les représentants de Pinterest et Instagram ont multiplié les excuses concernant la mort de la jeune fille. Les entreprises ont aussi renouvelé la nécessité de tout mettre en œuvre pour modérer plus efficacement les contenus postés, et ne plus recommander les publications problématiques.

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1 commentaire
  1. Cette histoire est quand même dérangeante. On se suicide pas a 14ans sur un coup de tête, la vie de cette fille devait vraiment pas être joyeuse depuis un bon moment. Et les parents n’ont pas remarqué les changements de comportement de leur fille ? C’est quand même incroyablement négligeant. La dégradation mentale d’une personne ca se voit. surtout quand on vit avec tous les jours ! Enfin…seulement quand on y prête attention.
    Les réseaux ne sont pas les seuls responsables, y’a un gros dédouanement des parents dans cette affaire. Et ça, ça craint. La dépression est une maladie sérieuse, il serait temps de s’en rendre compte.

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