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Le mode incognito de Google est si nul que les internautes lui ont fait un procès

Le mode incognito de Google Chrome n’est pas aussi sécurisé que l’entreprise le prétend.

Quand vous passez en navigation privée, êtes-vous réellement protégés ? Après une enquête qui révélait que Chrome était le navigateur le plus sujet aux failles de sécurité, c’est une nouvelle affaire qui vient entacher l’image de Google. Cette fois, c’est son mode navigation privée (aussi appelé mode incognito) qui est en cause. Dans des échanges de mails rapportés en 2018 par un ingénieur de l’entreprise, on découvrait ainsi que même en interne, l’outil était loin de faire l’unanimité.

“Il faut que l’on arrête d’appeler cela “navigation privée” et que l’on arrête d’utiliser une icône d’espion”

Présentée comme un mode sécurisé, la navigation privée de Google n’empêcherait pas les régies publicitaires de suivre vos agissements en ligne. Concrètement, ce mode permettrait simplement de ne pas enregistrer son historique de navigation. “Nous sommes limités dans la façon dont nous pouvons promouvoir la navigation privée, car elle n’est pas vraiment privée. Cela nous oblige à employer un langage flou et des faux-fuyants“, avait regretté Lorraine Twohill, la responsable marketing de Google, dans un mail adressé à Sundar Pichai et rapporté par le site Bloomberg.

Avec une IP qui reste accessible et Google qui continue de récolter des informations sur votre vie en ligne, la navigation privée du GAFAM n’a d’incognito que le nom. Si en interne, les employés de Google vont jusqu’à ironiser sur la situation, les révélations autour de cette dernière n’ont pas vraiment plus au grand public. Après avoir suggéré en 2021 de “rendre le mode Incognito réellement privé” dans une note interne, le géant du web est aujourd’hui ciblé par une plainte pour publicité mensongère.

Avec 56,3 % des internautes interrogés qui pensent (à tort) que la navigation privée empêche Google de suivre leurs activités, ce sera à la justice de trancher sur le cas de la firme américaine. Pour statuer sur l’affaire, la juge Yvonne Gonzalez Rogers (la même qui s’était déjà occupée de l’affaire Apple-Fortnite) devra décider si oui ou non, la communication de l’entreprise autour de son mode incognito est trompeuse.

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