Passer au contenu

Artemis II : la NASA annonce une date pour le voyage vers la Lune

Cette deuxième mission emportera des astronautes humains en orbite de la Lune pour la première fois depuis cinquante ans.

La capsule Orion de la mission Artemis I est revenue sur Terre le 11 décembre 2022, ouvrant ainsi un tout nouveau chapitre dans l’histoire de l’exploration spatiale. En ce moment, les troupes de la NASA sont sur le pied de guerre pour préparer le second volet, dont les enjeux seront plus importants. Mercredi 8 mars, l’agence a enfin révélé la date de cette deuxième mission qui emportera des astronautes humains en orbite de la Lune pour la première fois depuis cinquante ans : le départ est désormais prévu en novembre 2024.

Artemis I était déjà une mission très intéressante à bien des égards. Elle a permis aux ingénieurs de poser les bases du programme entier et de collecter des tas de données qui seront très utiles pour les prochaines missions. Mais les enjeux étaient finalement assez limités par rapport à ce qui nous attend avec Artemis II. La NASA va véritablement passer aux choses sérieuses.

Le premier vol habité vers la Lune depuis Apollo 17

Car cette fois, la capsule Orion emportera une cargaison particulièrement précieuse : un équipage de quatre astronautes en chair et en os. Autant dire qu’il s’agira d’une date très importante. Pour rappel, aucun humain n’a franchi la frontière gravitationnelle de la Lune depuis des lustres. La dernière fois que c’est arrivé, c’était il y a plus de cinquante ans, avec la dernière mission du légendaire programme Apollo !

Les enjeux sont donc énormes. Un échec d’Artemis I aurait évidemment eu des conséquences importantes pour la NASA et ses prestataires. Mais il s’agissait surtout d’argent et de matériel. Désormais, on parle de garantir la sécurité de vies humaines à bord d’un immense missile pointé vers la Lune. Elle n’a donc absolument plus le droit à l’échec. « Faire voler l’équipage en sécurité est notre priorité absolue pour Artemis 2 », a encore déclaré Jim Free, administrateur du directoire de l’exploration de l’agence.

Une superbe photo de la Lune capturée par la capsule en décembre dernier. © NASA

Pour y parvenir, elle tire les vers du nez à Orion sans s’arrêter depuis décembre. Les équipes techniques décortiquent consciencieusement les 155 GB de données collectées lors de son premier voyage. L’objectif est de repérer le moindre élément susceptible d’indiquer une défaillance ou un risque pour les astronautes. « Nous tirons tous les enseignements possibles d’Artemis I pour nous assurer de comprendre parfaitement chaque aspect de notre système, afin d’intégrer ces leçons au programme des vols habités », détaille Free.

L’analyse de la capsule se passe à merveille

Et pour l’instant, les ingénieurs semblent très satisfaits de ce qu’ils ont trouvé. Dans un communiqué publié en début de semaine, la NASA a confirmé qu’Artemis I avait été un grand succès sur toute la ligne, ou presque. Orion a réussi à compléter pas moins de 161 tests opérationnels.

Et sur plusieurs critères importants, la capsule a même performé au-delà des attentes. C’est notamment le cas du module de service, la portion de la capsule qui contient tous les sous-systèmes responsables de l’alimentation en électricité et en oxygène. La puissance produite était 20% supérieure à ce qui était attendu, et la capsule a aussi économisé 25% d’énergie par rapport aux prévisions. Un grand succès pour l’ESA, qui a été choisie par son homologue américain construit cet élément ô combien important.

De plus, la trajectoire d’insertion dans l’orbite lunaire était « presque parfaite ». Même constat pour la séparation des deux étages du lanceur, qui est toujours une étape particulièrement délicate. Les systèmes cryogéniques ont également fonctionné comme prévu jusque dans le moindre de détail.

Enfin, le vaisseau a atterri à moins de 4 km de sa cible dans l’océan Pacifique. Cette distance pourrait sembler importante. Mais c’est en fait un excellent score, largement dans la marge d’erreur prévue par la NASA. Plutôt pas mal pour un objet qui s’est éloigné de plus de 430 000 km avant de rentrer sur Terre à près de 7 kilomètres par seconde !

la plateforme de lancement mobile du SLS
L’immense plateforme de lancement mobile du SLS a accusé le coup, mais les réparations avancent bien. © NASA / Kim Shiflett

Pour l’instant, le seul bémol concerne l’immense plateforme de lancement mobile du SLS. La structure a subi un peu plus de dégâts que prévu après avoir encaissé près de 4500 tonnes de poussée lors du décollage. Mais heureusement, la réparation progresse de façon satisfaisante. Les ingénieurs devraient avoir largement le temps de sécuriser, puis de tester consciencieusement chaque élément avant fin 2024.

L’équipage d’Artemis II peut donc dormir sur ses deux oreilles… même si pour le moment, nous ne savons pas encore de qui il s’agit. En effet, la NASA n’a pas encore révélé officiellement qui aura l’insigne honneur de repartir visiter notre satellite. On sait seulement qu’un des heureux élus sera de nationalité canadienne. Pour le reste, il faudra attendre une annonce de l’agence qui devrait arriver d’ici quelques mois.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

2 commentaires
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *