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Le gouvernement prépare la France à une hausse de 4°C en 2100

L’année 2022 a été la plus chaude jamais enregistrée en France et le scénario risque de se répéter. L’Hexagone va devoir s’adapter et le gouvernement explorer toutes les pistes, même un scénario noir avec une hausse de +4°C en métropole.

Il a fait chaud en France en 2022 et l’année écoulée s’est emparée du titre peu flatteur d’année la « plus chaude que la France métropolitaine ait jamais mesurée ». Pour Météo France, elle est le symptôme du changement climatique et pourrait être une année « normale » en 2050. Depuis 1900, on observe d’ailleurs que 8 des 10 années les plus chaudes depuis le début du XXe siècle sont postérieures à 2010. Mais à quoi ressemblera la France de 2100 ?  Le gouvernement s’y prépare déjà et dévoile sa nouvelle stratégie pour faire face au réchauffement climatique.

Dans les colonnes du Journal du Dimanche, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, détaille le plan d’adaptation du pays du gouvernement qui table sur deux scénarios.

+4°C en France métropolitaine, le scénario « pessimiste » devient « réaliste »

Le document du gouvernement arrive après les plans de 2011 et 2018. Il contient deux scénarios, dont un « pessimiste » dans lequel le réchauffement climatique serait de 4°C en France métropolitaine. Pour le ministre de la Transition écologique, cette hypothèse est « réaliste » et s’explique par le manque d’efforts des États. « Si tous les États du monde n’accentuent pas leurs efforts pour diminuer encore leurs émissions, on se dirige vers un réchauffement de +2,8 et +3,2 degrés en 2100 en moyenne au niveau mondial, ce qui correspond à +4 degrés pour la France car l’Europe se réchauffe plus vite », précise Christophe Béchu.

Dans ce cas, on observerait une intensification des vagues de chaleur, en particulier sur l’arc méditerranéen, le couloir rhodanien et la vallée de la Garonne. Elles pourront « pourront s’étaler sur des périodes supérieures à un ou deux mois en été », comme l’indique le rapport. Les zones les plus exposées connaîtront jusqu’à 90 nuits tropicales. Ce changement concernerait aussi la moitié nord du pays avec des nuits tropicales plus nombreuses, ainsi que des pluies extrêmes. Par ailleurs, la durée des périodes de sécheresse augmentera et entraînera de fréquentes pénuries d’eau.

« À +2 degrés, le risque de sécheresse est multiplié par deux par rapport à 1990 ; à +4 degrés, le risque est multiplié par cinq. Aujourd’hui, on constate 9 % de perte d’enneigement ; à +4 degrés, c’est 25 % de perte d’enneigement et la disparition des glaciers français », annonce le ministre.

Un réchauffement de 2°C, l’autre scénario « optimiste »

Ce résumé a tout d’un scénario catastrophe pour la France, mais il existe une autre possibilité. Comme l’explique Christophe Béchu, les effets seraient moins importants avec une France à +2°C. Ce scénario est aujourd’hui qualifié d’« optimiste » dans le plan d’adaptation présenté par le gouvernement. « Si on se prépare à une France à +4 degrés et qu’à la fin on a un réchauffement climatique qui n’est que de +2 degrés, c’est moins grave que si on se prépare à une France à +2 degrés et qu’on finit à une France à +4 degrés », affirme le ministre.

Il ajoute : « Ce n’est pas du défaitisme climatique, c’est de la lucidité. Nous devons à nos concitoyens de ne pas être dans une forme de déni climatique ! ».

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1 commentaire
  1. “Nous devons à nos concitoyens de ne pas être dans une forme de déni climatique ! ”

    Mais on y est depuis belle lurette dans le déni en continuant avec une agriculture intensive, les Bayer et compagnie n’ont jamais autant vendu! Donc s’ils étaient pas le déni (ou plutôt dans le bilan comptable) ils feraient quelque chose!

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