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Pornographie et mineurs : une start-up française a peut-être trouvé la solution

L’application GreenBadg ambitionne de régler le problème de l’accès des mineurs à la pornographie.

L’accès des enfants à la pornographie en ligne est préoccupant. En France, les mineurs ont en moyenne 11 ans lorsqu’ils sont confrontés à leur premier contenu pour adulte.  Depuis quelques années, le temps passé devant des films X est en nette progression, avec 2,3 millions de jeunes de moins de 18 ans rien qu’en 2022, et un temps d’écran moyen de 49 minutes par mois. Face à cette problématique d’envergure, les autorités sont de plus en plus nombreuses à se positionner pour faire interdire légalement l’accès des plus jeunes aux plateformes pornographiques.

Le problème, c’est que même avec un peu de bonne volonté, il est très difficile d’authentifier de la majorité d’un internaute. En Europe et en France, gouvernement et plateformes pornographiques s’échinent à trouver la solution la plus efficace et la moins intrusive possible, afin de protéger les mineurs tout en conservant la liberté des majeurs.

Le double anonymat comme solution idéale ?

Plusieurs solutions ont déjà été envisagées, mais celle qui semble se démarquer du lot réside dans le double anonymat. Concrètement, ce dispositif consiste à employer deux intermédiaires pour attester de la majorité d’un internaute. Un premier (comme un fournisseur Internet ou une application tierce) va ainsi être en mesure de certifier de l’âge d’un utilisateur. Il va alors générer un jeton de validation qui pourra être transmis directement au site pornographique, afin d’autoriser la connexion, et donc l’accès aux contenus pour adultes.

Si l’on se cantonne aux solutions légales, en oubliant DNS et VPN, le double anonymat a plusieurs avantages, puisqu’il permet a priori de s’imposer comme une solution fiable, tout en protégeant l’anonymat des internautes. Le site consulté n’aura en effet jamais connaissance de votre identité ou de votre profil, et se contentera d’un simple jeton de validation.

Une start-up marseillaise tire son épingle du jeu

Face à la promesse du double anonymat, les initiatives privées se multiplient. Récemment, c’est l’entreprise GreenBadg qui a fait parler d’elle, avec l’ambition de devenir l’un des pionniers sur ce type de dispositifs. Depuis l’application GreenBadg Control, l’internaute peut ainsi prouver son identité en effectuant un enrôlement KYC, et obtenir un badge d’authentification valable trois ans. Ce badge numérique lui permettra ensuite de prouver sa majorité auprès de tous les sites et acteurs partenaires de l’entreprise.

Évidemment, le double anonymat ne pourra réellement être adopté par le grand public que s’il dépasse les frontières de la pornographie en ligne. L’ambition de GreenBadg est ainsi de servir à authentifier l’âge des internautes sur tous les sites interdits aux mineurs, comme les plateformes de jeux en ligne, les e-commerces spécialisés dans l’alcool, le CBD ou les cigarettes. Sur les réseaux sociaux, un dispositif similaire pourrait être mis en place afin d’empêcher leur accès aux moins de 13 ans.

À ce jour et selon plusieurs experts, aucun dispositif présent sur le marché n’est capable de répondre aux impératifs de fiabilité et d’anonymat exigés par l’ARCOM et la CNIL”, indique Jacky Lamraoui, le fondateur de l’entreprise dans un communiqué.

Avec un service made in France et un hébergement sur le cloud français, GreenBadg va encore devoir s’imposer auprès des régulateurs et du grand public pour réellement devenir la solution fiable et sécurisée que l’entreprise ambitionne d’être.

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7 commentaires
  1. Donc un tiers pourra pister tes demandes de vérification d’âge et sur quel sites, c’est ça la meilleur solution ?

  2. Même quand on ne comprends pas ce qui se passe, on critique quand même en accusant avec ses propres peurs, bravo elminster. Tsktsktsk

  3. Il a parfaitement raison de critiquer. Et dans ce cas bien précis, sans autre détail, sachant que l’on parle d’une entreprise privée, on peut légitimement se poser la question du pistage, mais aussi de la sécurité d’une telle solution.
    Si l’idée générale de l’article c’est de proposer un jeton que l’internaute conserverait pour authentifier son age par la suite sur l’un ou l’autre site web, l’idée est plutôt bonne. Par contre, que cela soit fait par un tiers, dont le code du système est invérifiable, sans parler de sa sécurité, ça diminue drastiquement l’intérêt de la chose.

  4. Vous ne savez pas les détails du fonctionnement et vous commencez à en parler ! incroyable …

  5. @Sando
    Oui je comprends rien et j’ai peur, lol.
    Encore un qui va gober tout ce qu’on lui dit, c’est une super app va y c’est sécur…

  6. @elminster et buffor : je ne vois pas en quoi le fait que ce soit fait par un tiers et que le code soit specifique poserai soucis.
    Au pire, le chiffrage est mauvais et tout le monde aura son jeton… je jeton est anonyme et verifiable lui.
    Comme indiqué :
    – vous indiquez a un tiers une demande de certification d age mais sans lui communiquer aucune autre information (donc pas de site ou autre)
    Donc meme si on trace le site, ben on sait juste que vous avez demande de verfier votre age comme cela se fait actuelement avec un CB depuis longtemps…
    – ensuite vous transmettez ce jeton anonyme au site que vous voulez. Meme si vous tracez ce site, vous saurez rien de plus.

    donc ou est le soucis ??? les informations que vous mettez sur les reseaux sociaux sont bien plus etendues…

    et le coup du “encore un qui va tout gober”, a part etre un jugement sans aucun fondement…
    ne pas savoir n implique pas etre complotiste. Vous ne savez pas donc aucune information… faire comme ci le fait de dire des choses erronees vous faisait passer dans l espace de ceux qui ne gobent rien est amusant. ce sont souvent ces personnes la qui sont les plus manipulees car leur raisonnement ne s applique que sur des prejuges…

    avant de critiquer, comprendre tout, analyser et indiquer ou est le vrai point faible… sinon on peut tout critiquer et ne jamais rien construire

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